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Bureau d'Audiences Publiques sur l'Environnement

Séance tenue le 28 juillet 1997
BUREAU D'AUDIENCES PUBLIQUES
SUR L'ENVIRONNEMENT

ÉTAIENT PRÉSENTS: M. CAMILLE GENEST, président
M. CHARLES CLOUTIER, commissaire
M. JEAN PARÉ, commissaire

AUDIENCE PUBLIQUE
SUR LE PROJET DE PROJET DE PROLONGEMENT
DU GAZODUC TQM
DE LACHENAIE a EAST HEREFORD

DEUXIèME PARTIE
VOLUME 1
Séance tenue le 28 juillet 1997, à; 19 h
Motel Idéal
12555, rue Sherbrooke Est
Montréal

TABLE DES MATIèRES


 
SÉANCE DU 28 juillet 1997 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
MOT DU PRÉSIDENT. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
LE PRÉSIDENT: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1

PRÉSENTATION DES MÉMOIRES:
      SOCIÉTÉ DES AMIS DU PARC RÉGIONAL DE LA POINTE-AUX-PRAIRIES, PAUL MAYER. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
      SUZANNE DÉCARIE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .23
      CATHERINE ET EUTIQUIO ALVAREZ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .26
      JOCELYN GRAVEL. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .38
      SODEC DE RIVIèRE-DES-PRAIRIES ET POINTE-AUX-TREMBLES, JEAN GAUTHIER . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .41
      MOUVEMENT AU COURANT, JOHN BURCOMBE . . . . . . . . . . . . . . . . .46
      REGROUPEMENT POUR LE DÉVELOPPEMENT EN PARTENARIAT A RIVIèRE-DES PRAIRIES, JEAN-FRANÇOIS MESSIER . . . . . . . . . . . . . . . . . . .50
      
DROIT DE RECTIFICATION:
      GILLES BARBEAU ET ANDRÉ POISSON . . . . . . . . . . . . . . . . . . .56
      JOHN BURCOMBE. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .58


                          SOIRÉE DU 28 JUILLET 1997
                              MOT DU PRÉSIDENT

LE PRÉSIDENT:

      Mesdames et messieurs,  bonsoir!  Je vous souhaite la bienvenue 
à; cette seconde partie de l'audience publique portant sur le projet de 
prolongement du Gazoduc TQM de Lachenaie jusqu'à; East Hereford. 

      Je suis Camille Genest,  commissaire au BAPE et je préside cette 
commission d'enquête.  Je suis assisté de messieurs Charles Cloutier 
et Jean Paré,  membres du BAPE. 

      Les autres membres de l'équipe sont madame Danielle Paré,  
analyste,  monsieur Didier Le Néhaff,  agent d'information,  madame 
Mylène Savard et madame France Carter, toutes deux (2) agentes de 
secrétariat.  

      Les sténotypistes officielles sont madame Lise Maisonneuve pour 
la version française et transcription et madame Annagret Rinaldi pour 
la version anglaise.  Des services d'interprétation français-anglais 
et anglais-français sont disponibles. 

      Les services techniques sont assurés par le ministère des 
Relations avec les citoyens et de l'Immigration,  sous la direction de 
monsieur Jean Métivier qui est assisté de monsieur Patrice Leclerc 
pour la sonorisation. 

      Cette seconde partie du processus de consultation du BAPE est 
consacrée à; l'audition des mémoires et des avis par la Commission.  La 
présentation de vos mémoires peut être faite verbalement ou par dépôt 
et explication.  Toute personne,  municipalité ou groupe peut ainsi 
prendre position sur le projet ou sur tout élément faisant partie du 
dossier sous examen. 

      Les participants sont invités à; venir présenter leur mémoire 
selon l'ordre d'inscription convenu préalablement avec madame France 
Carter.  Tous les documents relatifs à; cette deuxième partie sont 
disponibles dans les centres de consultation,  ainsi que les notes 
sténographiques.  

      Ces centres sont la Bibliothèque de Coaticook,  la Bibliothèque 
de Memphrémagog, la Bibliothèque municipale de Sainte-Julie,  la 
Bibliothèque municipale de Granby,  la réception du Centre 
communautaire Roussin,  les deux (2) bureaux permanents du BAPE à; 
Québec et à; Montréal,  ainsi qu'à; la Bibliothèque centrale de 
l'Université du Québec à; Montréal.  Les documents pertinents sont 
cependant disponibles en audience publique auprès de la secrétaire de 
Commission. 

      Un petit rappel concernant la procédure d'évaluation et d'examen 
des impacts et le rôle du Bureau d'audiences publiques sur 
l'environnement.  Il y a eu,  vous le savez, une première partie de 
l'audience où les participants qui le désiraient,  ont pu poser toutes 
les questions à; la Commission ainsi qu'au promoteur et aux personnes-
ressources.  

      Des questions additionnelles ont également été adressées par 
écrit et les réponses ont été déposées dans les centres de 
consultation. 

      Nous commençons ce soir la seconde étape,  soit la deuxième 
partie du processus d'examen public.  Une fois l'audition des mémoires 
terminée,  la Commission en fera une analyse et les intégrera à; sa 
propre analyse sur le sujet.  L'analyse et les recommandations de la 
Commission seront consignées dans un rapport qui sera remis au 
ministre de l'Environnement et de la Faune le 9 octobre prochain.  Le 
ministre a,  selon les exigences réglementaires,  soixante (60) jours 
pour rendre public le rapport du Bureau. 

      Pour ce qui est du déroulement des séances de la deuxième 
partie,  l'horaire retenu est le suivant.  Ce soir,  nous avons une 
séance ici même au Motel Idéal Le Chablis et ce sera la seule séance,  
le nombre de mémoires ne permettant pas de tenir une séance demain 
soir. 

      Les 30 et 31 juillet,  à; l'Hôtel Le Castel de l'Estrie à; Granby,  
les 4 et 5 août au Pub de la Gorge sur la rue Michaud à; Coaticook,  et 
les 6 et 7 août,  à; la salle paroissiale Saint-Jean-Bosco au 900,  rue 
Sherbrooke à; Magog. 

      J'aimerais,  avant d'inviter le premier participant inscrit,  
vous rappeler quelles sont les règles de fonctionnement prévues pour 
cette deuxième partie d'audience. 

      Une fois que les participants auront terminé leur présentation 
de mémoire,  la Commission leur adressera des questions afin de bien 
cerner l'ensemble des arguments présentés et obtenir des informations 
additionnelles.  

      De plus,  il existe un droit de rectification qui permet de 
corriger des faits ou des données erronées ou inexactes énoncés 
pendant les séances.  Ce droit est accessible à; tous.  Il pourra être 
utilisé en fin de chaque séance.  Ceux qui désirent s'en prévaloir 
doivent s'inscrire à; l'arrière de la salle auprès de madame Carter ou 
de madame Savard. 

      Alors le droit de rectification,  c'est un processus qui permet 
une intervention courte,  ciblée sur une précision de fait ou une 
rectification de donnée.  Il ne s'agit pas d'exposer un argument ou de 
développer un contre-argument,  mais de fournir une information 
ponctuelle sur un élément qui a déjà; été traité au cours de la soirée. 

      Ainsi,  à; la fin de chaque séance,  une période sera allouée 
pour les rectifications de faits et de données nécessaires.  Je vous 
rappelle que le droit de rectification ne s'applique que sur des 
faits.  Ce droit de rectification ne comprend pas l'émission 
d'opinion. 

      En terminant,  je vous rappelle que la Commission recherche en 
tout un climat serein.  Je vous souligne aussi que les attitudes et 
les propos méprisants et désobligeants sont contraires à; la bonne 
marche et au bon fonctionnement d'une audience publique. Je vous 
souhaite,  en mon nom et au nom de mes collègues,  une bonne soirée et 
une bonne deuxième partie d'audience publique sur ce projet. 

      Je demande maintenant à; monsieur Paul Mayer de venir présenter 
son mémoire. Bonsoir,  monsieur Mayer!  Ça fait plaisir de vous 
revoir. 

M. PAUL MAYER: 

      Bonsoir!  Bon,  disons que je n'ai pas l'intention - soyez sans 
crainte - je n'ai pas l'intention de passer tout ça au peigne fin ce 
soir.  Ce sont les référence qui accompagnent mon mémoire.  Ce que 
j'ai l'intention de faire,  c'est de faire une rétrospective du 
mémoire abrégé et on peut commencer,  disons,  avec le premier point. 

      Compte tenu que la Société des amis du parc a divisé son mémoire 
en six (6) points précis,  je vais commencer avec le premier point,  
ce qui serait dans l'ordre des choses: identification de la Société 
des amis du parc.  

      Et dans les références que nous on a fait suivre avec ça,  c'est 
ce que je vais faire ce soir,  je vais surtout travailler avec les 
références compte tenu que vous ne les avez pas eues en main pour 
travailler et je vais dénoter la pertinence des références qui sont 
plus importantes que d'autres. 

      Nous,  ce qu'on énonce dans le premier point,  c'est que compte 
tenu que la Société des amis du parc a été créée en collaboration et à; 
la demande de la CUM,  on nous a demandé d'aller chercher une charte 
pour être fonctionnel et tout ça.  Et compte tenu aussi que la Société 
des amis du parc,  c'était un mouvement qui a été créé,  qui faisait 
suite aux tables de concertation,  ça nous donnait plus de pouvoirs au 
sein même de l'entente de partenariat avec la CUM. 

      A ce moment-là;,  nous,  ce qu'on dit,  c'est qu'il est 
inconcevable que dans les différents projets qui ont eu cours au cours 
des derniers mois ou de la dernière année, on n'ait jamais été 
consulté en tant que partenaire de gestion.  Et le seul document que 
je vais lire,  monsieur le président et messieurs les commissaires,  
ce soir,  parce que les autres,  je vais juste les signaler,  ça 
serait celui-ci qui fait partie du point 1. 

      Dans le point 1,  si on parle,  la première référence,  c'est le 
Choix de gestion des parcs régionaux.  Je l'ai mis dans la boňte,  
c'est bien évident,  c'est un document qui a été fait par la CUM. Et 
le choix de gestion dans le secteur Est de Montréal,  ça a été un 
choix de gestion de partenariat.  Donc la CUM est un maňtre d'oeuvre 
et nous,  la Société des amis du parc,  nous étions partenaires de 
gestion et droit de regard sur tout ce qui se faisait dans le parc. 

      Et dans les autres références,  le 1b: copie abrégée de la 
charte,  que j'ai tenu à; rajouter pour que vous puissiez bien voir que 
ce que l'on énonçait,  c'était vrai.  Et la pertinence est celle-ci.  

      C'est que dans l'item référence 1c,  j'ai amené ici une lettre 
de la présidente du Parc,  madame Anne Pontbriand,  qui a fait 
parvenir à madame Dominique Perez, ministère Emploi et Immigration au 
fédéral,  pour appuyer notre projet,  on a fait un projet étudiant en 
92.  Et j'aimerais juste lire un petit paragraphe de cette lettre-là 
pour dire vraiment ce que représente la Société des amis du parc aux 
yeux de la CUM. Et voici: 

       "Suite à notre conversation téléphonique,  j'aimerais vous 
confirmer l'appui de la Communauté urbaine de Montréal au projet cité 
en rubrique.  Je profite de l'occasion pour vous préciser la politique 
de gestion des parcs régionaux de la Communauté urbaine de Montréal.  
Celle-ci gère ses parcs régionaux en étroite collaboration avec les 
organismes du milieu où se situe le parc.  

      Pour ce faire,  ces organismes sont regroupés à l'intérieur d'un 
organisme sans but lucratif se nommant Les Amis du parc régional de la 
Pointe-aux-Prairies.  Cet organisme conseille la Communauté sur 
l'aménagement et la gestion du parc,  prend en charge certaines 
activités,  en assure le financement et veille à l'intégration du parc 
dans son milieu.  Au parc régional de la Pointe-aux-Prairies,  c'est 
la Société des amis du parc régional de la Pointe-aux-Prairies qui 
participe à cette gestion.  

      En terminant,  je vous assure que ce projet proposé contribuera 
à renforcer la mission de conservation des parcs régionaux." 

      Ce que je veux énoncer par ceci,  c'est qu'on a un but précis 
quand même.  On n'est pas là pour s'amuser même si on fait du 
bénévolat.  Et dans le plan directeur de 1989 de la CUM concernant le 
parc régional,  vous allez voir,  ça va suivre,  il y a des documents 
pertinents qui prouvent tout ce que j'avance.  La table de 
concertation,  c'est une table de concertation permanente,  page 44.  

      Et nous,  ce qu'on déplore dans le moment présent - là,  je 
tombe dans le point 2 -
 c'est que nous mentionnons les vices de procédure dans la façon de 
faire de la CUM concernant ses interventions au parc.  

      Nous,  ce qu'on veut énoncer par ça et dénoncer,  c'est qu'il 
est inconcevable pour nous,  les gens de l'est,  qui avons un rôle à 
jouer,  la Société des amis du parc, c'est de défendre nos acquis,  on 
n'a pas été consulté depuis un an sur des projets, exemple les deux 
(2) golfs dans l'est,  où la CUM a cédé cent quarante-sept (147) 
hectares pour un deuxième golf.  

      Et il y a le projet aussi en cours du gazoduc où on n'a pas été 
approché du tout pour participer aux tables de concertation avec TQM. 
Il en va de même avec le Grand Montréal Bleu et Montréal Bleu sur 
différents projets et,  de plus,  on a retrouvé la même chose dans le 
Croissant de l'Est en lisant les documents de TQM à Roussin. 

      Nous,  on apprend tout ça par les journaux locaux.  Imaginez-
vous!  Ces gens-là discutent entre eux,  font leur affaire et puis,  
nous,  on n'est pas du tout consulté. 

      Les raisons,  ces gens-là vont sûrement vous les émettre au 
cours de la soirée, mais eux,  ce qu'ils disent comme excuse,  ils 
disent que maintenant,  les Amis du parc sont devenus un groupe de 
pression.  Par la force des choses,  c'est bien évident.  

      Avec toutes les problématiques que l'on vivait dans le parc de 
la Pointe-aux-Prairies,  c'est qu'on a fait des articles dans les 
journaux locaux à un moment donné, étant donné qu'on envoyait toutes 
sortes de choses,  de fax,  et différentes choses,  il ne se passait 
rien de nouveau et ça n'avançait pas et ça n'évoluait pas.  

      Nous,  à ce moment-là,  on a fait des articles dans les journaux 
et,  à partir de là, eux ont exercé la politique du couteau sur la 
gorge et on est devenu automatiquement un groupe de pression. 

      On nous a dit: "Si vous écrivez encore dans les journaux,  c'est 
ci,  c'est ça,  il va falloir signer un protocole d'entente" en tout 
cas,  toutes sortes d'aberrations. 

      Mais l'important de tout ça,  ce n'est pas la personne qui est 
devant vous qui est importante.  C'est la cause que je défends.  Nous,  
les Amis du parc,  on vise un seul but. Finaliser le parc de la 
Pointe-aux-Prairies en son entier et améliorer la qualité de vie des 
gens du secteur. 

      Et laissez-moi vous dire que dans le moment présent où je vous 
parle,  vous allez voir par tout ce que j'ai amené ici ce soir,  ce 
n'est pas ce qu'on vit présentement.  Vous allez voir qu'il y a de la 
matière. 

      Maintenant,  dans le point 2,  dans les références secondaires,  
j'ai marqué ici: lettre de monsieur Guérin que j'ai intitulée "La 
grande punition" pour la bonne cause. Vous allez voir ce qu'il en est.  
C'est que nous,  la Société des amis du parc,  ça n'a pas affaire du 
tout avec le gazoduc,  c'est bien vrai,  mais c'est une coïncidence.  
On a reçu une lettre enregistrée lorsque je suis en train d'écrire le 
mémoire,  nous disant qu'il fallait libérer le local qu'on avait pour 
le 18 de juillet. 

      Dans la même semaine où je suis en train d'écrire ça,  
travailler là-dessus, imaginez-vous là,  il faut que...  En tout cas,  
toutes sortes d'aberrations comme ça.  Ils vont nous dire que c'est 
une coïncidence,  ça fait longtemps que c'était dû.  Peu importe. 
C'est toujours comme ça.  

      On a beaucoup de difficulté à avoir gain de cause avec les élus 
municipaux concernant les dépotoirs et tout ce qui est non fonctionnel 
dans le parc régional dans le moment où je vous parle,  et surtout,  
ce sont les projets en cours,  on a droit de dire et de participer aux 
réunions concernant tous les projets en cours dans le moment même où 
on se parle. 

      Maintenant,  faisons la suite.  Dans les références concernant 
le deuxième point, 2b,  plan directeur - là,  c'est important,  je 
vous le souligne - dans le plan directeur pages 1,  3,  35,  36,  là,  
vous avez toutes les pertinences concernant la table de concertation, 
concernant les Amis du parc,  tout est mentionné là-dedans,  de quelle 
façon ça fonctionne et ce qu'ils doivent respecter eux en tout temps 
pour que tout le monde soit fonctionnel dans le secteur. 

      A la référence 2c,  là,  c'est important parce que c'est encore 
dans le plan directeur à la page 44 où il est bien mentionné que la 
table de concertation,  c'est une table permanente qui doit suivre,  
tout le long du processus,  tous les travaux qui sont faits dans le 
parc jusqu'à sa finalisation.  Et ce n'est pas ça qu'on fait 
présentement.  On nous écarte complètement parce que c'est plus facile 
d'arriver à faire des projets sans que les gens aient à dire leur 
avis.  Ça va beaucoup mieux entre la Ville de Montréal et la CUM,  
c'est deux (2) doigts de la même main. 

      Maintenant,  dans la référence 2d,  correspondance des Amis 
versus CUM août et décembre 96.  Vous allez voir que là-dedans,  c'est 
ça.  Ce qu'on dénote,  vous allez voir,  ça ne va pas bien,  puis le 
pourquoi,  puis le comment,  ça va vous éclairer pourquoi qu'on vit 
cette situation-là présentement. 

      Dans la référence 2f,  c'est la carte situant les deux (2) golfs 
du secteur. 

      Dans la référence 2g,  article du Journal de Montréal qui parle 
des golfs.  Vous allez voir qu'il n'y a pas seulement que nous qui 
disons que c'est une aberration. 

      Nous,  la Société des amis du parc,  on n'est pas contre un golf 
à Rivière-des-Prairies,  messieurs.  Ça ne nous dérange pas,  même 
s'il y en a dix (10).  Comme je disais dans le mémoire,  ça ne dérange 
rien ça.  Le ridicule ne tue pas.  

      Mais ce qu'on essaie de défendre,  nous,  c'est qu'on trouve ça 
irréfléchi de céder des terrains qui ont été achetés pour la 
conservation,  l'enseignement de la faune et de la flore et pour 
aucune autre considération - c'est marqué dans le plan directeur de 89 
-et on prend ces terrains-là et on les loue à la Ville de Montréal qui 
va accommoder un futur promoteur dans le secteur.  Inconcevable.  Et 
nous,  on n'a pas eu notre mot à dire. 

      Maintenant,  le point 2h,  dans la référence,  article de presse 
encore.  Vous lirez ça.  Vous allez voir qu'il y a des gens aussi qui 
pensent comme nous,  qui trouvent ça aberrant deux (2) futurs golfs 
dans l'est,  ici,  Ville d'Anjou,  en phase de se compléter, et à 
moins d'un mille plus loin,  on parle d'en faire deux (2) autres. 

      Et nous,  ce qu'on ne comprend pas dans tout ça,  c'est que la 
Ville de Montréal et tous ces gens-là n'ont pas de sous pour faire 
quoi que ce soit.  Nous,  ça fait huit (8) ans que la Société des amis 
du parc demande de corriger les dépotoirs et les résidus de lixiviat 
qui coulent dans nos marais depuis des années.  Ils n'ont pas de sous.  
Ils n'ont pas de solution pour régler cette problématique-là.  

      Mais dans le moment où je vous parle,  ils sont prêts à sortir 
six millions de dollars (6 M$) pour corriger certaines lacunes dans 
les terrains qu'ils vont louer pour les deux (2) futurs prochains 
golfs. 

      Exemple: trois millions (3 M$) pour fermer le terrain des 
cendres rue Sherbrooke; deux millions quatre cent mille (2 400 000 $) 
pour faire un viaduc souterrain sous l'autoroute 40; et autres. 

      Nous,  on n'a pas de sous pour nous corriger,  pour améliorer le 
secteur du parc. Mais ce qui est  inconcevable,  messieurs,  c'est 
qu'en tout temps,  les gens,  enfants et adultes avec leur bicycle 
peuvent aller jouer dans ces terrains-là.  Autour de ça,  il n'y a 
rien de clôturé.  C'est à la vue de tout le monde.  

      Des largeurs de vingt (20) pieds de large de lixiviat,  je vais 
en parler un peu plus tard,  vous allez voir ça.  Et vous allez avoir 
la chance de voir ça,  on vous a fait trois (3) vidéos pertinents - 
des copies,  excusez - parce qu'il y en a un qu'on l'a fait à vingt-
trois (23) exemplaires,  il n'est plus tellement clair,  on l'a envoyé 
à tout le monde,  la CUM, tout le monde est au courant de ce que je 
vous parle ce soir,  mais il n'y a rien qui se fait de concret pour 
améliorer tout ça. 

      Maintenant,  si on regarde la référence 2i,  lettre de monsieur 
Mayer en réponse aux élus et aux gens de la CUM. Parce que je vous dis 
pourquoi j'ai mis ça,  je vais vous dire pourquoi.  

      C'est parce que tout dernièrement,  juste avant que la 
Commission du BAPE ait lieu,  c'est que nous,  on avait reçu les élus 
municipaux en novembre 96 au Centre Roussin.  Les cinq (5) étaient là 
avec un représentant de la CUM,  monsieur Normand Mathieu,  qui gère 
le parc régional de la Pointe-aux-Prairies,  pour parler des 
dépotoirs. Et on est venu à bout d'avoir gain de cause avec ces gens-
là.  On avait de la photocopie qu'on a laissée à ces gens-là et tout 
le monde était d'accord à la fin pour dire que c'est vrai,  on n'a pas 
le contrôle des dépotoirs et des résidus dans le secteur,  les trois 
(3) dépotoirs.  

      Et ces gens-là étaient censés nous rencontrer au mois d'avril,  
mai pour faire le circuit sur le terrain.  Ils ne sont jamais venus.  
A la suite de ça,  ce qui s'est passé,  c'est que j'ai parlé avec 
madame Laurin,  différents conseillers municipaux et on nous a dit: 
"Écoutez,  on a rencontré les gens de la CUM et puis le problème du 
parc,  monsieur Mayer,  c'est vous." "Ah!  bon!  Bonne idée,  ça." 

      A ce moment-là,  me connaissant comme certaines personnes me 
connaissent ici dans la salle,  c'est bien sûr que j'ai répondu à ça 
avec une lettre pertinente,  que j'aimerais que vous ayez 
l'opportunité de lire,  j'ai laissé une copie dans la boňte.  Vous 
allez voir que tout ce que j'ai énoncé,  c'est la vérité pure et 
simple. 

      Et pour clore le point 2,  je veux juste vous dire ceci.  Il est 
inconcevable,  depuis dix (10) ans,  ces gens-là disent que je suis un 
débile,  je suis un fou,  j'ai pas d'allure. Tout ce que je dis,  ça 
n'a pas de sens.  Monsieur le président,  ça fait dix (10) ans que 
j'écris à ces gens-là des fax,  tout ce que vous voudrez,  des 
mémoires.  On a fait des mémoires accompagnés de photographies de 
trente-quatre (34) pages,  des téléphones, tout ce que vous voudrez.  
En aucun temps j'ai reçu un document écrit ou par téléphone me disant 
que: "Ce que vous dites,  monsieur Mayer,  ça n'a pas de sens." Mais 
que voulez-vous,  on ne peut pas empêcher un coeur d'aimer. 

      Bon,  troisième point,  l'historique des dépotoirs et de leurs 
résidus,  les lixiviats. Là,  monsieur le président,  c'est que on va 
en venir à TQM dans ce troisième point-là, parce qu'où passe le 
premier tronçon du gazoduc dans le parc régional de la Pointe-aux-
Prairies,  à partir des Pères du Sacré-Coeur à aller à l'autoroute 40,  
et je le mentionne dans le mémoire,  que si TQM a décidé de passer en 
creusage directionnel dans ce secteur-là,  ce n'est pas pour protéger 
la nature ou pour rencontrer le devis de son... comment je pourrais 
dire,  sa façon de voir la chose et protéger l'environnement,  il y a 
un autre terme que je perds,  c'est que ce qui se produit,  c'est que 
ce secteur-là de... de la clôture des Pères Capucins à l'autoroute 40,  
en dessous du marais et en dessous du dépotoir,  c'est un problème,  
c'est de la "pourrissoire" à la grandeur autrement dit. 

      Écoutez,  il n'y a rien de bon dans ce secteur-là.  Si les gens 
viennent dire le contraire,  je vais aller sur le terrain avec ces 
gens-là,  je vais aller leur prouver. D'ailleurs,  messieurs,  dans le 
vidéo qu'on vous a fait,  vous allez voir que ce qu'on énonce,  c'est 
du vrai. 

      Écoutez,  c'est bien sûr qu'ils peuvent passer en dessous.  Mais 
nous,  ce qui nous inquiète,  c'est que TQM en aucun temps n'a produit 
de rapport d'analyse sol-eau.  Ils ont produit des rapports d'analyse 
de sol pour savoir si où ils creusaient c'était solide ou pas. Mais 
nous,  on parle des analyses de contamination.  On ne les a pas vus au 
début des premières rencontres de la Commission du BAPE. 

      Vous,  monsieur le président,  vous avez demandé à ces gens-là 
de les produire. Moi,  je suis allé dans les boňtes,  je ne les ai pas 
vus.  Peut-être qu'ils sont là.  J'aimerais qu'on me le certifie ce 
soir.  Je vais aller vérifier de nouveau. 

      Et,  de plus,  monsieur le président,  vous vous souvenez très 
bien,  lors de la première rencontre,  lorsque vous avez demandé au 
représentant du gouvernement du Québec de nous dire qu'est-ce qu'il 
pensait ou ce qu'il savait du dépotoir de Rivière-des-Prairies où 
allait passer le fameux tronçon du Gazoduc TQM en creusage 
directionnel,  et le représentant du gouvernement du Québec nous a 
dit: "Écoutez,  c'est bien simple.  Ce dépotoir-là est fermé depuis 
cinquante (50) ans." 

      C'est une aberration.  Ce dépotoir-là n'a même pas cinquante 
(50) ans d'âge.  Il a à peu près vingt-six (26) ans d'âge.  Il a été 
ouvert en 68.  Il a été fermé en 72.  

      C'est ça que je vous dis.  C'est que dans le secteur,  c'est 
inconcevable qu'on n'ait pas réussi à nettoyer ça convenablement dans 
un parc régional à deux (2) endroits. Puis ce n'est pas de la petite 
contamination que je vous parle.  Même si vous me dites à moi: "C'est 
seulement que visuel",  c'est impossible.  C'est de toutes couleurs.  
C'est été comme printemps,  ça coule à différents endroits.  On a 
avisé des gens concernés. Il ne se passe rien encore depuis un an.  
Inconcevable!  Inconcevable! 

      Et de plus,  il ne faut pas oublier non plus le secteur entre 
l'autoroute 40 et la rue Sherbrooke,  monsieur le président.  C'est 
pour ça qu'à la Commission,  le premier soir, monsieur Vanier vous a 
posé la question s'il y avait des études d'analyse sol-eau de 
contaminations qui ont été faites dans le secteur,  la Ville de 
Montréal,  entre l'autoroute 40 et la rue Sherbrooke.  

      Allez voir ça comme il faut,  messieurs.  Il y a un bassin qui a 
été créé par un castor depuis trois (3) ans et puis je dirais qu'il a 
peut-être sept,  huit cents (7-800) pieds de long par cinquante (50),  
soixante (60) pieds de large et plus.  Et c'est assez profond. L'eau 
qui se retrouve là depuis des années,  il y a de l'eau de pluie d'un 
peu partout, mais il y a aussi de l'eau qui vient des buttes de 
cendres d'incinération du grand dépotoir de la Ville de Montréal.  

      Et la Ville de Montréal,  pour permettre que ça égoutte 
davantage de la bonne façon,  ils ont mis des tuyaux à différents 
endroits de deux (2) pieds de diamètre.  L'eau vient des terrains des 
cendres,  égoutte dans le bassin à castor.  Et où on va passer en 
creusage de surface avec le Gazoduc TQM,  c'est exactement dans cette 
tranchée-là. 

      Puis si vous voulez me faire plaisir,  faites une sortie,  allez 
voir ça de près.  Ce n'est pas compliqué.  Par le cimetière,  ça va 
très bien.  Ça prend cinq (5) minutes.  Vous me direz ce que vous 
pensez de ça.  

      Le bois que les castors ont rongé depuis un an,  ils sont rendus 
de couleur orange. Et regardez la couleur de l'eau.  Même si vous me 
dites qu'il n'y a pas de contamination, moi,  je ne le crois pas pour 
commencer.  

      Deuxième des choses,  c'est que encore là,  dans le secteur où 
c'est situé,  il y a des enfants qui jouent là continuellement.  Tout 
le monde,  les conseillers municipaux sont tous au courant de ça.  La 
CUM est au courant de ça.  La Ville de Montréal est au courant de ça.  
Et on ne fait rien pour corriger cette situation-là.  C'est désolant. 

      Maintenant,  dans les références du troisième point,  j'ai 
laissé une carte qui localise les dépotoirs,  les trois (3).  

      Référence 3b,  document de la Ville de Montréal versus CUM,  
liste noire.  Ça,  j'ai mis ça dans la boňte et je vais vous dire 
pourquoi.  Parce qu'on a eu un argument avec la Ville de Montréal dans 
les rencontres de quartier en automne 96 avec madame Laurin pour lui 
demander de nous aider à nettoyer les dépotoirs.  Puis elle,  elle a 
dit qu'elle était pour s'informer à la CUM à savoir si c'était pollué 
ou pas. 

      Et ce qui s'est produit,  c'est que monsieur Normand Mathieu a 
répondu à madame Laurin en disant: "Écoutez,  les dépotoirs,  celui de 
Pointe-aux-Trembles,  on a le plein pouvoir dessus.  Il n'y a pas de 
problème avec ça.  On veut même demander au gouvernement du Québec de 
l'enlever de la liste noire." Écoutez!  Regardez les photos qu'on a 
prises,  ce qu'on a filmé au mois de juillet cette année avec une 
émission de télévision du Canal 9.  Hey!  Aberration!  Allez voir ce 
qui coule là. 

      Tout ça pour vous dire que c'est avec ça qu'il faut vivre,  
nous,  dans l'est. Souvent,  je le dis à différentes personnes dans le 
secteur.  Nous ne sommes pas des citoyens de deuxième classe pour ces 
gens-là.  Nous sommes des citoyens de troisième classe.  

      Les gens qui représentent nos acquis à la CUM et à la Ville de 
Montréal,  bien,  je vais vous dire une chose.  Concernant ces 
problématiques-là,  ils nous aident pas beaucoup.  Pas beaucoup. 

      Maintenant,  c'est sûr que dans la référence au point 3c,  ça,  
c'est une lettre de monsieur Gobé qui nous appuyait auprès du maire de 
Montréal et de la CUM pour nous dire que les Amis du parc avaient 
raison de dénoncer un dépotoir.  Qu'il fallait modifier, changer ça.  
Je l'ai quand même mise là-dedans,  peu importe ce que ça peut 
apporter comme référence. 

      Maintenant,  référence 3d,  là,  c'est important,  messieurs.  
Référence 3d,  ça, ce sont deux (2) résultats d'analyse d'eau que 
nous,  on a demandées,  lorsque la table de concertation a été créée 
au parc régional de la Pointe-aux-Prairies avant que les Amis du parc 
existent.  C'est madame Chantal Gagné qui était gérante du parc,  à ce 
moment-là.  On a demandé des analyses d'eau des secteurs qu'on 
trouvait,  nous,  contaminés depuis des années par les dépotoirs.  Il 
n'y avait pas de barrage qui avait été fait,  rien de ça. 

      Et nous,  on vous produit deux (2) analyses d'échantillonnages 
faits par la CUM, par des firmes très cotées et nous,  par contre,  on 
vous met aussi dans la boňte,  dans la référence 3e,  la contre-
expertise d'une firme B.P.C.  qui l'a faite pour nous,  qui est assez 
contraire à leurs dires à eux.  Que d'après ce monsieur-là,  d'après 
les normes et tout ce qu'on...  nous,  on ne pouvait pas lire ces 
devis-là.  Des devis d'analyse d'eau-sol, ce n'est pas lisable pour le 
commun des mortels,  il faut connaňtre ça. 

      Et la personne en question...  parce que nous,  on a fait venir 
cette firme-là pour faire prendre huit (8) échantillonnages.  Écoutez,  
ils nous chargeaient quarante mille dollars (40 000 $).  On avait à 
peu près deux mille piastres (2 000 $) en caisse.  Ça fait qu'on a dit 
au monsieur: "Écoutez,  on ne peut pas payer ça,  ça n'a pas de sens." 
Parce qu'on ne se fiait pas aux devis de la CUM,  pas du tout. 

      On a demandé: "Pourriez-vous analyser ça pour nous?" Il nous l'a 
fait pour nous pour six cents dollars (600 $).  Et vous lirez ça comme 
il faut.  Puis si eux,  ils veulent les contester,  je ne penserais 
pas,  on leur a donné ces fameuses contre-expertises-là et puis 
monsieur Mathieu,  il les a depuis novembre 96,  il ne nous a jamais 
rien dit. 

      Maintenant,  référence 3g,  le plan directeur de 1989 de la CUM 
concernant le parc régional.  J'ai mis quatre (4) références 
concernant la Société des amis du parc, comment ça doit marcher,  
comment ça doit fonctionner.  

      Maintenant 3h,  très important,  messieurs.  On vous a fourni le 
vidéo numéro 3. C'est des vidéos,  ça,  qu'on a faits pour envoyer à 
tous les élus municipaux,  au maire de Montréal,  au président des 
maires de banlieue,  à la présidence de la CUM. On a envoyé ça à tout 
le monde,  ces vidéos-là.  

      Mais moi,  je vous l'ai placé directement au dépotoir de Pointe-
aux-Trembles,  pour vous montrer que dans ce secteur-là,  parce qu'il 
dure une heure...  si vous avez l'opportunité de mettre ça dans une 
machine,  ça nous fera plaisir que vous puissiez visionner ça pour 
voir qu'est-ce qu'on vous dit si c'est vrai ou si c'est pas vrai. 

      Mais je dois vous avouer que le vidéo numéro 3,  c'est celui-là 
que je vous disais tout à l'heure qu'on a fait en vingt-trois (23) 
copies,  ça commence à être moins beau. Mais les deux (2) autres sont 
très clairs. 

      Maintenant,  pour finir le troisième point,  3i,  en plus,  au 
cas,  parce qu'on trouvait pas notre vidéo tellement clair celui-là,  
on vous a fait des photographies en mai 97 des deux (2) dépotoirs.  
Tout est inscrit en arrière,  la date où ça a été pris.  Regardez ça,  
messieurs.  Vous allez voir qu'il y en a des belles. 

      Maintenant,  quatrième point... 

LE PRÉSIDENT: 

      Monsieur Mayer? 

M. PAUL MAYER: 

      Oui,  excusez. 

LE PRÉSIDENT: 

      Il nous reste dix (10) minutes pour votre présentation. 

M. PAUL MAYER: 

      On est bon.  On est bon,  monsieur le président. 


LE PRÉSIDENT: 

      Mais je veux vous rassurer,  tous vos documents que vous déposez 
seront lus et vos vidéos seront regardés du début à la fin. 

M. PAUL MAYER: 

      Ça me fait plaisir.  Ça me fait plaisir,  monsieur le président,  
un énorme plaisir. Vous allez voir que tout ce qu'on a préparé,  c'est 
pas tout à fait dans l'ordre des choses pour le fond et la forme,  
mais on n'a pas l'expérience de commission d'enquête,  on a fait de 
notre mieux.  Parce qu'il y a certaines personnes qui ont retiré leurs 
billes du jeu et on a été obligé de composer avec ça. 

      Maintenant,  monsieur le président,  vous m'excuserez si je 
parle vite,  mais je veux rencontrer les normes du vingt (20) minutes. 

      Quatrième point,  je mentionnais le projet du Gazoduc TQM et sa 
présentation au public.  Là,  dans la référence 4a,  je marque 
correspondance de la Société versus monsieur Guérin,  CUM. Ça,  c'est 
une lettre qui a plus ou moins sa place par rapport à la présentation 
de TQM,  on va la laisser de càté,  mais je vous demanderais de la 
lire quand même parce que c'est une réponse que j'ai faite à monsieur 
Guérin concernant sa façon de faire avec les gens de la Pointe-aux-
Prairies. 

      Mais ce qu'il faut tenir compte,  ce qui nous a le plus déçu,  
nous,  c'est qu'une grosse compagnie comme TQM,  on l'a mentionné lors 
des premières rencontres qui étaient les portes ouvertes,  et c'est de 
là qu'eux ont fait un premier devis,  c'est que c'est inconcevable.  
On avait...  le plan d'urgence finalisé pour un projet de ce genre-là 
n'a jamais été présenté pour le début de la création de la Commission.  
On nous a présenté un plan d'urgence qui était préliminaire,  mais ce 
n'est pas le plan d'urgence finalisé. 

      Nous,  on a hâte de le voir le plan d'urgence finalisé.  Parce 
que,  monsieur le président,  ce soir j'ai eu l'opportunité,  à la 
dernière minute,  j'ai vu ça seulement que samedi à Roussin,  j'ai 
montré ça aux gens de TQM ce soir.  C'est qu'il y a une belle 
documentation,  si vous avez la chance de voir ça,  c'est fait par le 
gouvernement fédéral, "Réflexion sur la sécurité des pipelines".  Puis 
ça,  j'en ai trouvé dans la boňte à Roussin et j'ai pris l'opportunité 
d'en prendre quelques-uns pour pouvoir me documenter. 

      Et je vais vous dire une chose.  Si TQM nous avait laissé ça 
dans le secteur ici pour qu'on puisse avoir les informations qu'on a 
là-dedans,  c'est bien évident que les premières soirées n'auraient 
pas eu le même impact.  Eux,  d'après ce qu'on entend,  on ne réagit 
pas.  Écoutez bien,  je ne suis pas contre tel quel,  c'est que 
j'énonce et je dénonce certaines choses. 

      Eux ont énoncé les beaux côtés d'un gazoduc,  tout ce qui était 
beau,  ce qui était clair,  pas de danger,  il n'arrive jamais rien.  
Mais nous,  on connaňt pas ça.  On se fie à ces gens-là,  aussi à 
l'expertise.  Parce que le rapport qu'ils ont présenté,  c'était 
professionnel,  c'était un beau rapport.  Moi,  je vais vous dire une 
chose,  j'ai été impressionné.  Il y a quelques lacunes,  c'est bien 
évident,  pour moi qui n'est pas un habitué quand même.  Je les ai 
tous lus qu'est-ce qu'il y avait à Roussin.  Je suis allé plusieurs 
soirs.  Mais une chose que nous,  on déplore.  C'est que ça a été ça 
en premier. C'est bien sûr que le plan d'urgence aurait dû être prêt. 

      Et,  de plus,  ce qu'on déplore,  il aurait dû y avoir des 
analyses d'eau et de sol et de terre dans les secteurs contaminés à 
produire pour nous sécuriser,  nous dire: "Écoutez,  les Amis du parc,  
la nappe phréatique ne sera pas attaquée par le creusage en 
directionnel.  On ne touchera pas à rien.  C'est impossible." 

      Parce que nous,  on se demande là,  les dépotoirs,  d'après les 
gens de la CUM, il n'y a rien d'attaqué,  tout est beau.  L'eau est 
claire comme du Seven Up,  on peut la boire.  Mais,  moi,  je vais 
vous dire une chose.  Si jamais vous allez faire un tour,  si vous 
avez l'opportunité,  si c'est possible,  si c'est dans les lois de le 
faire,  j'aimerais vous accompagner une petite heure de temps juste 
vous montrer ça. 

      Et comme je vous dis,  je trouve ça déplorable qu'on n'ait pas 
eu la chance de voir ça avant ça,  ce genre de...  Parce qu'il faut...  
Est-ce que vous avez eu l'opportunité? Je m'excuse,  j'insiste là-
dessus.  Est-ce que vous avez eu l'opportunité de voir ça ce genre 
de...  Est-ce que vous avez eu l'opportunité d'en lire quelques-unes? 

LE PRÉSIDENT: 

      Oui,  nous avons cette documentation. 

M. PAUL MAYER: 

      Bon,  d'accord.  Parce que j'ai été un peu impressionné.  Ce qui 
m'a le plus impressionné jusqu'à date,  ça a été ça.  Bon,  
continuons. 

      Dans la référence 4b,  j'ai cru bon de faire des photocopies des 
articles de TQM 11.1 et 11.4 des devis TQM,  qui énoncent qu'il y a 
certains dangers dans les cabanes de compression...  excusez,  pas les 
cabanes,  mais ce qu'ils font comme... 


LE PRÉSIDENT: 

      Les postes de compression. 

M. PAUL MAYER: 

      Les postes de compression,  excusez,  c'est ça.  Il y a un 
certain danger qu'il faut que ce soit utilisé convenablement.  Nous,  
ce qu'ils nous ont donné comme réponse àla deuxième soirée d'enquête 
du BAPE publique,  bien,  écoutez,  nous,  je ne vous dis pas que ce 
n'est pas bon la réponse qu'ils ont donnée,  mais moi,  quand je lis 
ça,  des accidents de tous genres,  il y en a pour toutes sortes de 
choses.  Les valves mal nettoyées,  tout ce que vous voudrez.  Un 
mauvais suivi.  

      C'est sûr que la technique est meilleure aujourd'hui,  je le 
conçois.  Il y a des gazoducs là-dedans qui datent de 1955,  c'est 
vrai.  Mais je pense qu'on aurait pu avoir une information beaucoup 
plus cotée et pertinente pour pouvoir prendre nos décisions ou donner 
nos avis. 

      Maintenant,  dans la référence 4c,  encore là,  c'est des 
articles de presse qui confirment tous nos dires concernant certains 
détails du gazoduc et autres. 

      Maintenant,  dans la référence 4d,  encore là,  étant donné que 
je mentionnais dans le point 4 qu'on avait des problèmes dans le 
secteur Rivière-des-Prairies,  compte tenu qu'on n'a jamais notre mot àdire,  mais ce sont les gens du secteur,  tous les contribuables qui 
ont payé pour acquérir les terrains,  ce sont tous les contribuables 
qui vont payer encore pour les faire aménager et ce n'est pas 
fonctionnel,  c'est encore les contribuables qui payent dans les 
parcomètres pour venir utiliser ces fameux parcs régionaux-là et,  de 
plus,  ce sont les contribuables qui payent encore pour la gestion et 
l'entretien et les employés qui travaillent là àl'année longue.  Et 
nous,  on nous dit qu'on n'a pas notre mot àdire dans ça,  ça ne nous 
regarde pas,  c'est la CUM qui décide ce qui est bon pour nous dans le 
secteur,  point final. 

      Et j'aimerais signifier qu'il n'y a pas beaucoup d'employés,  
dans le moment même où on se parle,  qui demeurent dans le secteur,  
qui travaillent au parc régional.  Et c'est difficile, àce moment-
là, àdes personnes de s'identifier pour le secteur.  Très dur. 

      Maintenant,  j'aimerais apporter àvotre attention l'item 4e,  
vidéo du T.C.V. Édition Montréal du 13 juin.  C'est une émission de 
télévision qu'on a faite dans le parc, juste avant les audiences du 
BAPE,  dans la première partie qu'on parle des audiences du BAPE.  Et 
vous allez voir que ce que j'ai dit,  c'est très sensé,  ce n'est pas 
erroné.  Mais moi,  je vous ai placé le vidéo àla deuxième partie,  
parce qu'on avait deux (2) parties de huit (8) minutes.  J'ai placé le 
vidéo tout de suite àla deuxième partie,  c'est une émission d'une 
demi-heure seulement.  C'est quand même vite àregarder.  Mais les 
images sont plus belles que les nôtres.  

      Parce que nous,  on faisait ça avec des vidéos amateurs.  On 
n'est pas Télévision Quatre Saisons,  c'est bien évident.  Ce n'est 
pas aussi bien fait qu'eux.  Mais vous allez voir que c'est beaucoup 
plus clair,  puis on voit beaucoup mieux,  puis c'est grand plan. 
Regardez les coulées d'eau.  Regardez ça comme il faut,  messieurs,  
vous allez voir.  Ça, c'est dans le secteur où va passer le gazoduc en 
creusage directionnel. 

      Maintenant,  quatrième point.  J'ai marqué c'est une suggestion.  
Concernant la sécurité de l'installation d'un gazoduc - c'est ça que 
j'ai mentionné - de l'autre côté de la médaille,  il aurait fallu - 
c'est ça que je veux mentionner - il aurait fallu que TQM ou 
quelqu'un,  si on avait eu l'opportunité que le gouvernement nous 
envoie ça avant ça, si les gens du secteur avaient eu l'opportunité de 
voir ça avant le début de la Commission, bon sang qu'il y a des choses 
qui ne se seraient pas passées de la même façon,  c'est bien évident. 

      Maintenant,  allons au cinquième point,  il y en a juste six 
(6),  ça va très bien. Je pense que je vais être dans les temps si je 
continue àaller de cette façon-là.  Le cinquième point,  c'était les 
projets tel que Montréal Bleu,  le Grand Montréal Bleu et le Croissant 
de l'Est. 

      Comme je disais au début,  si je parle de ces projets-là,  c'est 
qu'on les retrouve tous dans les boňtes au Centre Roussin.  Et ces 
projets-là,  dans notre livre ànous,  ça fait juste un avec le 
gazoduc,  compte tenu que ça passe tout dans le parc et/ou on prend 
des terrains du parc pour les finaliser,  ou ça touche au parc de la 
Pointe-aux-Prairies. 

      J'aimerais vous dire,  monsieur le président,  qu'en aucun temps 
la Société des amis du parc est contre ces projets-là.  Que ce soit le 
projet du Grand Montréal Bleu,  que ce soit le Croissant de l'Est ou 
que ce soit le gazoduc ou que ce soit les golfs.  Comme je vous disais 
tout àl'heure,  nous,  on est pour un golf,  mais pas un deuxième 
golf au détriment du parc de la Pointe-aux-Prairies. 

      Et nous énonçons dans le même sens concernant le Montréal Bleu.  
J'ai mis des articles ici dans la boňte,  vous allez voir,  dans 
toutes les références,  des projets du début du Montréal Bleu,  des 
articles de journaux qu'on avait,  local,  des anciens projets que la 
CUM avait abandonnés,  Montréal Bleu voulait les repartir.  

      Exemple: on disait: "Écoutez,  on va restaurer le ruisseau 
Pinel." Vous allez voir, c'est dans les devis du Montréal Bleu,  dans 
les journaux.  Le premier mémoire qu'ils nous ont donné,  c'était ça 
qu'ils allaient faire.  Ils allaient refaire l'écluse au barrage 
hydroélectrique àl'ňle de la Visitation pour faire monter les 
bateaux,  un projet qui,  dans les années où ça a été abandonné par la 
CUM,  coûtait quarante millions (40 M$).  Là, on est en 1997.  Qu'est-
ce que ça coûterait? 

      Nous,  ce qu'on dit,  monsieur le président,  pour le secteur,  
on aimerait que les gens aillent de l'avant et finalisent ce qui a été 
commencé au tout début et aller avec des priorités.  Avant d'aller 
faire un golf ou deux golfs dans le secteur,  il serait pertinent de 
finir le parc de la Pointe-aux-Prairies,  monsieur le président,  qui 
n'a jamais été finalisé àson ensemble. 

      Nous,  on a commencé àfaire le parc,  monsieur le président,  
et j'aimerais ça... je sais que c'est hors circuit un petit peu,  mais 
étant donné que c'est dans l'histoire des projets Montréal Bleu,  
Grand Montréal Bleu et tout,  on a commencé àfaire le parc,  on l'a 
fait,  je dirais,  moi,  finalisé aux deux tiers.  On nous a 
abandonnés là et on est allé compléter l'ňle Bizard au coût de seize 
millions (16 M$).  

      Ensuite de ça,  on est allé faire une base de plein air àCap 
St-Jacques: un million trois cent mille (1 300 000 $).  Tous les devis 
sont là-dedans,  photographies,  articles de journaux.  

      Ensuite,  on est revenu dans l'est et on a acheté pour douze 
millions (12 M$) de terrains àAnjou pour faire un parc agricole,  
selon les écrits de journaux.  Vous lirez ça comme il faut. 

      Moi,  ce que je veux énoncer par ceci,  c'est que c'est 
inconcevable.  On n'a jamais finalisé convenablement notre parc.  Je 
vous jure là,  il y a une grande partie de terrain qui a été achetée 
sept millions deux cent mille (7 200 000 $),  qui n'a jamais été 
finalisé. 

      Monsieur le président,  juste une chose que j'aimerais apporter àvotre attention. C'est qu'au début de la création de la Société des 
amis du parc,  madame Gagnon nous avait consultés avant d'acheter 
l'ňle Bon Foin dans le secteur est de l'ňle pour agrandir le parc de 
la Pointe-aux-Prairies.  On lui a fait comprendre que ça n'a pas de 
sens d'acheter ça.  Ils nous ont consultés,  la CUM. 

      Quand la Ville de Montréal a voulu nous donner le terrain des 
cendres pour agrandir le parc,  je parle du grand terrain où ce qu'on 
veut faire un golf,  la rue Sherbrooke,  la Ville de Montréal a 
approché madame Gagnon.  Madame Gagnon nous a rencontrés dans une 
table de concertation nous disant que la Ville était prête ànous 
donner le terrain des cendres contaminées pour agrandir le parc, à
condition qu'on aménage la coulée Groulx.  

      Nous,  on a dit: "Écoutez,  ça n'a pas de sens.  La coulée 
Groulx,  c'est un autre gros dépotoir àciel ouvert.  On en a déjà 
deux (2) dans le parc qu'on n'est pas capable de contràler,  on n'est 
pas pour prendre ça,  madame Gagnon,  ça n'a pas de sens." On a refusé 
et on a eu gain de cause avec madame Gagnon qui a dit aux gens de la 
Ville: "Les Amis du parc et les gens de la Société ne veulent pas ça,  
ça n'a pas de sens.  Ils aiment mieux qu'on finisse le parc 
convenablement ou qu'on achète d'autres terrains." Ça ne s'est pas 
fait. 

LE PRÉSIDENT: 

      Monsieur Mayer? 

M. PAUL MAYER: 

      Oui? 

LE PRÉSIDENT: 

      Je vous demanderais de conclure,  s'il vous plaňt. 

M. PAUL MAYER: 

      D'accord.  En conclusion,  nous,  ce qu'on souhaite,  les Amis 
du parc,  c'est qu'on soit respecté par la CUM et par les gens,  les 
politiciens qui sont en place présentement, àsavoir qu'on a notre 
mot àdire concernant toutes les infrastructures ou les modifications 
qui sont faites dans le parc de la Pointe-aux-Prairies au détriment de 
la qualité de vie des gens du secteur. 

      Je vous remercie,  monsieur le président,  de m'avoir entendu et 
écouté tout ce temps-là,  et je souhaite que vous allez tenir votre 
promesse et regarder ça comme il faut tout ce qui est ici 
convenablement.  Je vous remercie beaucoup. 

LE PRÉSIDENT: 

      Sauvez-vous pas.  On va peut-être avoir une question ou deux (2) àvous poser. Vos documents,  vous allez les déposer au secrétariat de 
la Commission en arrière. 

M. PAUL MAYER: 

      Oui. 


LE PRÉSIDENT: 

      Si je comprends bien,  concernant le projet de gazoduc,  vous 
n'avez pas des grosses objections dans la condition que des 
analyses... 

M. PAUL MAYER: 

            Non. 

LE PRÉSIDENT: 

      ...  soient faites correctement. 

M. PAUL MAYER: 

      Il y a ça,  mais étant donné que je ne me suis pas rendu aux 
points 6 et 7, monsieur le président,  je n'ai pas pu les énoncer.  
Mais j'ai appelé une dame de votre bureau ce soir àQuébec pour 
qu'elle rajoute sur le papier la nouvelle façon de procéder. 
Maintenant,  on fait des petits mémos lorsque le mémoire est trop gros 
et on met ça àl'arrière pour que les gens puissent le consulter,  au 
lieu de lire le grand mémoire.  J'ai parlé avec madame Ste-Marie,  je 
crois,  je ne suis pas sûr.  J'ai eu le document,  moi, à4 h 
seulement,  de monsieur Vanier.  

      Non,  monsieur le président,  il y a autre chose.  Nous,  on 
aimerait,  au point où les discussions en sont avec la CUM,  nous,  
les Amis du parc,  on aimerait carrément que TQM fasse un creusage 
directionnel,  comme j'ai dit dans l'article de La Presse,  détail c, 
je n'ai pas pu les énumérer,  j'ai fait un article dans La Presse,  
que TQM nous fasse un creusage directionnel jusqu'au fleuve, àla 
grandeur du parc de la Pointe-aux-Prairies, quitte àavoir moins de 
redevances.  

      Si les redevances sont pour aller dans d'autres secteurs,  pour 
d'autres parcs régionaux pour la dette de la CUM,  on n'est pas 
d'accord du tout avec ça.  C'est nous qui sommes encore endommagés.  
Et on prend les sous des redevances et on les met ailleurs.  On est 
perdant àtous les tableaux,  monsieur le président, àce titre-là.  

      A ce moment-là,  moi,  je dis,  pour deux (2) bonnes raisons,  
si on creuse en directionnel du terrain des Pères des Saint-Apôtres à
aller jusqu'au fleuve,  on évite un corridor en creusage de surface 
dans le terrain entre Sherbrooke et Notre-Dame,  et si on fait ça en 
plus,  c'est que,  comme je vous dis,  les redevances vont être moins 
grosses. Au lieu de huit cent mille (800 000 $),  ce sera quatre cent 
mille (400 000 $),  trois cent mille (300 000 $),  deux cent mille 
(200 000 $),  je ne le sais pas,  mais ils vont aller ailleurs et le 
montant va être moins gros.  C'est bien évident.  C'est bien évident. 

LE PRÉSIDENT: 

      Merci.  Monsieur Paré. 

M. JEAN PARÉ,  commissaire: 

      Merci,  monsieur le président.  Monsieur Mayer,  dans votre 
mémoire... 

M. PAUL MAYER: 

      Oui. 

M. JEAN PARÉ,  commissaire: 

      ...  vous dites entre autres que: 

      "Avant d'être les amis de tous les projets proposés,  nous 
sommes les Amis du parc et le but visé par la Société est de finaliser 
le parc et faire davantage le ménage avant de recevoir nos visiteurs 
et créer des attractions compétitives aux autres parcs." 

      Et par comparaison,  vous avez mentionné des investissements 
considérables qui ont été faits dans d'autre parcs-nature... 

M. PAUL MAYER: 

      C'est ça. 

M. JEAN PARÉ,  commissaire: 

      ...  dans l'ouest de la Communauté urbaine de Montréal.  Quels 
sont les projets qui constitueraient des attractions compétitives à
votre avis et qui devraient être priorisées dans le parc de la Pointe-
aux-Prairies.  Brièvement. 

M. PAUL MAYER: 

      Oui.  Tout d'abord,  disons que dans la nouvelle acquisition du 
terrain entre Sherbrooke et Notre-Dame,  aussitôt qu'on l'a acquis,  
ce terrain-là,  nous,  on avait déjà une base de plein-air qui était 
en location.  Ça coûtait àla CUM quarante mille dollars (40 000 $) 
par année et ce n'était pas fonctionnel. 

      Alors j'ai suggéré aux gens de la CUM: "On pourrait nous aussi 
construire une nouvelle base de plein- air dans la nouvelle 
acquisition côté fleuve,  avec un beau stationnement sur la rue 
Sherbrooke pour pas que les enfants aient de problème lorsqu'ils 
débarquent des autobus",  parce que nous,  on était très mal situés 
sur Gouin.  On n'avait pas de stationnement,  juste un petit rond-
point.  Il y a ce projet-là qui était en cours,  qui aurait pu être 
facilement faisable avant d'aller ailleurs.  

      Deuxième des choses,  c'est que moi, àmaintes reprises,  j'ai 
suggéré qu'on aménage le bois de l'Héritage.  Le bois de l'Héritage,  
avec l'autoroute 40 maintenant, avec le bruit de l'autoroute 40 et 
tout ce qui se produit dans ce secteur-là avec l'usine d'épuration,  
les cheminées et tout ce qui se dégage de l'usine d'épuration,  on a 
beaucoup de problématiques.  C'est que c'est plus ou moins...  
Autrement dit,  le bois de l'Héritage est occupé seulement que l'hiver 
pour le ski de fond et la partie des marécages est occupée l'été.  

      Nous,  on aurait pu faire...  avant que les autres parcs l'aient 
fait,  j'avais proposé àmadame Pontbriand d'aller chercher des 
oiseaux de proie comme l'Université de Montréal font,  ils reçoivent 
les oiseaux de proie blessés et on peut,  nous,  faire des cages,  des 
volières,  les utiliser et attirer les gens avec ça.  De toute façon,  
ce sont des choses faisables,  il y a deux (2) autres parcs qui l'ont 
fait.  

      Et je voulais faire,  moi...  dans le secteur,  monsieur,  on a 
des variétés de couleuvres qui sont très rares,  la couleuvre brune et 
la couleuvre tachetée.  Et j'ai proposé àla CUM de faire les 
hibernacles àcouleuvres dans la terre et les faire de façon àce que 
les gens puissent aller visiter durant l'hiver,  parce que lorsqu'ils 
sont en hibernation,  ils se rassemblent au même endroit,  on aurait 
pu faire ça et montrer davantage aux gens que dans le secteur,  on n'a 
pas seulement que des contraintes et des choses comme ça.  

      Parce qu'on a beaucoup de contraintes,  mais je suis convaincu 
que si on aménage convenablement et de la bonne façon,  on est capable 
de faire quelque chose de potable pour compétitionner avec les autres 
parcs régionaux.  Mais il s'agit de faire certaines choses.  Il s'agit 
d'investir,  c'est bien évident.  Mais dans le moment présent,  
demandez àn'importe qui,  le parc n'est pas fini en son entier,  
c'est faux. 

M. JEAN PARÉ,  commissaire: 

      En quoi le projet de gazoduc pourrait nuire ou retarder des 
projets comme ceux-là? 

M. PAUL MAYER: 

      Dans le moment présent,  je ne crois pas.  Je vais vous dire une 
chose.  La première fois - les gens de TQM sont en arrière,  monsieur 
Delisle et compagnie - la première fois qu'on a rencontré ces gens-là,  
c'est àla suite de discussions qui dataient de peut-être,  je ne sais 
pas,  moi,  six (6) mois,  un an avec la CUM. 

      Eux ont décidé de nous rencontrer.  Ils avaient une très 
mauvaise perspective nous concernant.  Les gens de la CUM ont dit: 
"Écoutez,  allez voir ça,  c'est une gang de fous.  Vous allez voir,  
vous aurez pas gain de cause avec ça." Eux nous ont rencontrés. Nous,  
on a pris du temps ànos frais,  un après-midi,  on les a rencontrés à
Roussin.  Et demandez aux gens lorsqu'ils vont venir discuter ce soir 
ici si on était contre le projet. Pas du tout.  Quand on a rencontré 
ces gens-là... 

M. JEAN PARÉ,  commissaire: 

      Votre réponse,  donc si je comprends bien,  c'est que le gazoduc 
est compatible avec des usages futurs du parc. 

M. PAUL MAYER: 

      Oui.  A condition,  je dis bien ceci, àcondition que dans mon 
livre àmoi,  si les redevances ne sont pas pour rester dans le 
secteur,  qu'on aille en creusage directionnel àla grandeur... 

M. JEAN PARÉ,  commissaire: 

      Mais si on oublie la méthode de creusage,  si les redevances que 
d'une façon ou d'une autre le gazoduc devra payer... 

M. PAUL MAYER: 

      S'il reste dans le secteur,  d'accord... 

M. JEAN PARÉ,  commissaire: 

      ...  étaient utilisées pour le parc... 

M. PAUL MAYER: 

      D'accord. 

M. JEAN PARÉ,  commissaire: 

      ...  est-ce que ça ne faciliterait pas la réalisation de vos 
projets? 

M. PAUL MAYER: 

      Sûrement,  monsieur.  Là,  c'est bien évident.  C'est bien 
évident qu'on voit ça d'un autre oeil.  Mais comme je vous dis,  pour 
un développement durable,  par exemple, selon les devis TQM,  
monsieur,  il faudrait que la façon de faire,  que si on va en 
creusage directionnel àla grandeur du secteur,  là,  l'histoire de 
respecter un développement durable,  ça va être vrai parce qu'il n'y 
aura pas de corridor,  de contrainte visuelle.  Parce que des 
corridors,  dans le moment,  on en a àpeu près douze (12).  Mais nous 
ne sommes pas contre,  monsieur. 

M. JEAN PARÉ,  commissaire: 

      Merci,  monsieur Mayer. 

M. PAUL MAYER: 

      Merci. 

LE PRÉSIDENT: 

      Alors,  monsieur Mayer,  je vous remercie pour votre 
présentation et votre caisse de documents sera reçue et examinée avec 
attention. 

M. PAUL MAYER: 

      Merci,  monsieur le président. 

LE PRÉSIDENT: 

      J'appellerais maintenant madame Suzanne Décarie.  Bonsoir,  
madame Décarie. Alors vous avez vu le processus.  Nous avons vingt 
(20) minutes au total.  Alors plus l'intervenant prend du temps pour 
faire son exposé,  moins il y a d'échange avec les commissaires. 

MME SUZANNE DÉCARIE: 

      D'accord.  Je vais faire une courte intervention de toute façon.  
Je suis une citoyenne de Pointe-aux-Trembles.  Je demeure ici depuis 
vingt (20) ans et je dois vous dire que je m'intéresse àpeu près à
tout ce qui se passe dans mon coin.  Je suis assez active.  Et en 
plus,  je fais aussi partie de plusieurs comités dont le Comité de 
vigilance en environnement de l'Est de Montréal. 

      Trop souvent j'ai remarqué qu'on constate trop tard l'impact 
négatif d'un projet faute d'information.  Et c'est pourquoi je suis 
ici aussi.  Et on est souvent victime de négligence par manque 
d'implication de la part des citoyens.  Et c'est àmon sens un devoir 
de société que de prendre la parole ici,  ce soir,  et de faire 
connaňtre mes opinions face àce projet qui est quand même d'une 
grande envergure.  C'est donc pourquoi je me permettrais d'émettre ces 
quelques commentaires. 

      Premièrement,  dans l'ensemble,  je vois ce projet comme 
inévitable et je ne pense pas qu'on puisse imaginer passer àcôté de 
ce projet-là.  Ensuite,  c'est une ressource qui vient de chez nous et 
qui ajoute aussi un complément àcelui qu'on a déjà,  soit 
l'électricité. 

      Mais j'avoue avoir été passablement déçue àla première partie 
des audiences parce que j'avais comme l'impression de me trouver en 
compagnie de personnes du moins qui ne maňtrisaient pas tout àfait 
leur dossier,  parce que j'avais toujours des réponses évasives.  A 
chaque question,  c'était: "C'est possible.  Il est envisageable.  Il 
est encore trop tôt.  Il n'est pas prévu,  mais il n'est pas exclu.  
On pense.  On croit." Ça a été malheureusement en général les réponses 
qu'on a reçues. 

      Mais comme je suis une personne très tenace,  les réponses n'ont 
fait que susciter ma curiosité et mes interrogations.  Donc j'ai deux 
(2) points qui m'intriguent.  

      Le premier,  où je me sens réticente face au projet,  je sais 
que ça ne nous touche pas,  nous,  terriblement,  gens de Pointe-aux-
Trembles,  mais c'est vis-à-vis la perte de terrain qu'auront àsubir 
les petits propriétaires privés suite àla limite d'emprise de vingt-
trois (23) mètres du gazoduc.  Ce n'est pas tout.  Il faut aussi 
rajouter les trente (30) mètres supplémentaires de chaque côté,  ce 
qui donne quatre-vingt-trois (83) mètres. 

      Donc ces gens-là auront àperdre quatre-vingt-trois (83) mètres 
de superficie de leur terrain.  Malgré les mesures de compensation 
offertes àceux-ci,  il n'en demeure pas moins une perte d'autonomie 
résidentielle et de liberté territoriale.  En somme,  le seul droit 
que garderont réellement ces gens-là sera la facture de leur compte de 
taxes. 

      Dans de tels cas,  il serait peut-être envisageable que le 
promoteur achète ledit bout de terrain et en défraie lui-même les 
coûts qui y sont rattachés,  tout en laissant àl'ancien propriétaire 
le droit de passage et d'entretien.  Du moins,  en tout cas,  ça me 
semble une des solutions.  Je ne sais pas ce que les gens vont en 
penser. 

(L'INTERVENANTE FAIT LA LECTURE DE SON MÉMOIRE). 



LE PRÉSIDENT: 

      Merci,  madame Décarie.  Vous dites que ce projet est 
inévitable.  Est-ce que vous dites ça dans le sens d'un certain 
fatalisme,  ça va arriver de toute façon,  ou si,  pour vous,  vous 
considérez que c'est un projet approprié qui répond àdes besoins et 
qui doit être réalisé. 

MME SUZANNE DÉCARIE: 

      Non,  je pense que c'est un besoin.  On a l'électricité,  mais 
ça prend aussi un complément.  Ailleurs,  ils l'ont compris et puis je 
pense que nous autres aussi,  on ne peut pas passer àcôté.  Sauf 
qu'il y a peut-être des règles àsuivre puisque souvent on devient les 
victimes de ça,  c'est que ce n'est pas suivi,  ce n'est pas 
réglementé.  Et c'est là qu'on en paye le prix. 

LE PRÉSIDENT: 

      Donc pour vous,  c'est un projet légitime. 

MME SUZANNE DÉCARIE: 

      Oui. 

LE PRÉSIDENT: 

      D'accord.  Vous abordez la question des redevances ou des 
compensations qui devraient être réinvesties par la Communauté urbaine 
dans le même secteur.  Si je comprends bien,  vous recommandez que ces 
sommes-là soient utilisées par la CUM pour l'aménagement et le 
développement du parc de la Pointe-aux-Prairies.  Est-ce que je 
comprends bien? 

MME SUZANNE DÉCARIE: 

      Oui.  Bien,  je prendrai peut-être l'exemple comme des 
assurances.  Quand on a un feu et qu'on nous donne tant d'argent en 
dédommagement,  c'est qu'on a l'intention qu'on le prenne àcette fin-
là.  Je pense que c'est tout àfait normal que quand il arrive qu'on 
donne un montant compensatoire pour une chose,  que cette chose-là 
serve pour cette fin-là et non ailleurs,  soit dans l'ouest comme 
souvent ça peut arriver.  Ce n'est pas tellement "clean". 



LE PRÉSIDENT: 

      Oui,  oui,  tout àfait.  Et que ces mesures-là soient rendues 
publiques par la CUM. 

MME SUZANNE DÉCARIE: 

      Bien,  je pense que c'est normal.  Dans le fond,  c'est nous 
autres,  c'est nos taxes.  Il me semble que c'est normal qu'on sache 
l'argent qui va être attribué àcette fin-là. 

LE PRÉSIDENT: 

      Alors,  madame Décarie,  je vous remercie.  Et je vous félicite 
comme citoyenne de prendre l'initiative de vous intéresser àun projet 
qui se passe dans votre milieu.  
 
      Madame Catherine Chevalier-Alvarez.    Bonsoir,  madame! 
Bonsoir,  monsieur! 

MME CATHERINE CHEVALIER-ALVAREZ: 

      Bonsoir! 

M. EUTIQUIO ALVAREZ: 

      Bonsoir! 

LE PRÉSIDENT: 

      Ça nous fait plaisir de revoir des figures connues. 

MME CATHERINE CHEVALIER-ALVAREZ: 

      Merci beaucoup.  Donc je vais lire un résumé de notre mémoire.  
Alors les thèmes principaux: frustration et contraintes minant notre 
qualité de vie et concernant les emprises,  les périmètres de sécurité 
de trente (30) mètres et les contrats présentés par le promoteur. 

(L'INTERVENANTE FAIT LECTURE DE SON MÉMOIRE). 

      Monsieur le président,  j'aimerais vous demander si c'est 
possible de déposer un document avec un croquis qui explique,  c'est 
pour démontrer la déclaration de monsieur Poisson la troisième journée àPointe-aux-Trembles aux premières audiences.  C'est qu'elle ne 
correspond pas àla réalité quand il prétend que la partie arrière de 
notre propriété étant beaucoup plus grande que le partie avant. 

      Alors je cite monsieur Poisson qui dit: 

      "Monsieur le président,  quand on fait une analyse de valeur de 
terrain dans un cas comme mentionné par l'intervenant,  il s'agit...  
disons,  ce n'est pas une terre boisée." 

      Or,  c'est un terrain boisé en totalité.  Il y a seulement où il 
y a les emprises qu'il n'y a pas de boisé.  C'est un très,  très beau 
boisé entretenu depuis une vingtaine d'années par mon mari.  Je 
continue.  

      "C'est un terrain d'environ cinquante-cinq mille (55 000) mètres 
avec un frontage sur une route et la partie arrière étant beaucoup 
plus grande que la partie en front." 

      Or,  mon mari a calculé le total de superficie des emprises plus 
le périmètre de trente (30) mètres et ça fait beaucoup plus que le 
terrain qu'il nous reste.  Ça fait quatre cent quarante-huit mètres 
quatre-vingt-deux (448,82).  Donc je remets ça... 

LE PRÉSIDENT: 

      Au secrétariat de la Commission en arrière de la salle. 

MME CATHERINE CHEVALIER-ALVAREZ: 

      Oui. 

LE PRÉSIDENT: 

      Ça complète votre présentation? 

MME CATHERINE CHEVALIER-ALVAREZ: 

      Oui. 

LE PRÉSIDENT: 

      Merci.  Alors sur ce point-là en particulier,  vos calculs sont 
différents de ceux qui ont été faits par le représentant du promoteur,  
monsieur Poisson.  Celui-ci a un droit de rectification,  s'il le juge àpropos,  au cours de cette séance,  soit pour dire: "Oui,  c'est 
d'accord,  les calculs de monsieur Alvarez sont justes,  ou ils ne 
sont pas justes sur tel point ou tel autre point." 

M. EUTIQUIO ALVAREZ: 

      Mais,  monsieur le président,  j'ai rapporté une autre erreur 
dans leur plan préliminaire.  Et leur calcul de l'arpenteur-géomètre 
ne correspond pas non plus àla réalité de la profondeur du terrain.  
Eux ont calculé deux cent soixante-cinq (265) pieds,  je pense,  en 
tout cas je pourrais vous donner le chiffre exact.  Et le chiffre 
exact,  ça serait dans la partie sud: deux cent quatre-vingt-treize 
(293) pieds de profond; dans la partie nord de mon terrain,  il y a 
deux cent quatre-vingt-onze point un (291.1).  Alors ça ne coïncide 
pas non plus la mesure de leur arpenteur avec les mesures de 
l'arpenteur-géomètre qui avait fait mon arpentage. 

LE PRÉSIDENT: 

      Alors j'imagine qu'entre deux (2) arpenteurs,  il y a moyen d'en 
arriver àdes mesures identiques.  Alors si vous voulez,  nous allons 
revenir àvotre mémoire,  vos arguments et àvos recommandations. 

      Vous êtes conscients qu'il y a un certain nombre de vos 
réflexions et de vos recommandations qui demandent des modifications 
de la loi et des règlements,  soit au plan national,  surtout au plan 
de l'Office national de l'énergie. 

      Il y a d'autres recommandations qui sont plus de nature 
opératoire dans la mesure où elles seraient jugées appropriées,  
comme,   par exemple,  la question du déneigement, la question des 
rafales de neige,  la question des pancartes,  la question du remisage 
durant la période de travaux de machinerie,  etc.,  des 
recommandations plus ponctuelles. 

      Et vous avez aussi des éléments de réflexion sur l'attitude ou 
le comportement ou le caractère citoyen de l'entreprise et sa façon de 
respecter les personnes avec lesquelles elle est en relation 
d'affaires. 

      Alors il y a trois (3) niveaux,  si vous voulez,  de 
recommandations,  de réflexion, que la Commission analysera dans cette 
perspective-là. 

      Mais pourriez-vous nous expliquer,  nous avons bien compris là 
vos recommandations concernant le périmètre,  concernant les droits 
que vous qualifiez de précarité de dépendance féodale,  ce sont des 
expressions qui sont très fortes,  mais la question,  par exemple,  
des rafales de neige,  je pense que ça fait référence a une expérience 
que vous connaissez. 

M. EUTIQUIO ALVAREZ: 

      Oui,  c'est chaque hiver,  monsieur le président. 

LE PRÉSIDENT: 

      Expliquez-nous donc. 

M. EUTIQUIO ALVAREZ: 

      Je vais vous expliquer.  Les vents dominants sur le Chemin 
Gérard Dame sont est-ouest.  Ça veut dire que ça vient de l'ouest,  
direction est,  et àchaque fois qu'il y a le moindrement qu'il va y 
avoir un petit peu de vent,  toute la neige qui se trouve dans 
l'emprise d'Hydro-Québec et dans l'emprise de Gaz Métropolitain va 
remplir mon "driveway" actuellement,  va remplir tout le chemin Gérard 
Dame par les deux (2) bancs de neige jusqu'à peu près un pied et demi àégalité.  

      Ça fait quinze (15) mètres de Hydro-Québec,  mais un peu plus 
avec l'emprise de mon voisin au sud,  ça fait trente (30) mètres 
d'Hydro-Québec,  plus dix-huit (18) mètres de Gaz Métropolitain,  plus 
mon "driveway",  tout àégalité le chemin.  Tout ça,  c'est rempli.  

      Ça prend deux (2) heures avant que la charrue vienne de Waterloo 
pour faire le déneigement de ces bouts de tronçon parce qu'il n'y a 
personne qui peut circuler dedans. C'est pas possible.  Il y a trop de 
neige par les rafales.  Et s'il y a le moindrement une tempête le 
moindrement un peu plus forte,  mais là,  on sait pas quand.  

      Et quand on se rend,  nous,  l'hiver pour Noël ou une fin de 
semaine,  vous pouvez être sûr que vous n'avez pas àpelleter un pied 
de neige dans une tempête,  vous en avez àpelleter àpeu près huit 
(8) ou dix (10) pieds de neige de haut.  

      On a des photos.  On aurait dû les apporter,  mais vous pouvez 
vous informer,  je ne mens rien.  Le voisin a un tracteur.  Il ne 
fournit pas àpouvoir ôter la neige,  c'est pas des bancs de neige,  
c'est vraiment exagéré. 

LE PRÉSIDENT: 

      D'accord.  

      Monsieur Paré. 

M. JEAN PARÉ,  commissaire: 

      Sur ce point précis-là dont vous venez de parler,  monsieur 
Alvarez,  c'est un problème que vous connaissez dans l'état actuel des 
choses. 

M. EUTIQUIO ALVAREZ: 

      Mais s'ils élargissent l'emprise... 

M. JEAN PARÉ,  commissaire: 

      D'accord. 

M. EUTIQUIO ALVAREZ: 

      ...  ça va élargir le problème. 

M. JEAN PARÉ,  commissaire: 

      Mais est-ce que vous avez déjà abordé avec ceux qui détiennent 
actuellement des droits dans l'emprise en question  la possibilité 
soit de mesure ou d'intervention pour corriger le problème? 

M. EUTIQUIO ALVAREZ: 

      Je vais vous dire qu'il y avait un problème plus urgent avec Gaz 
Métropolitain.  Je ne pensais pas avoir àressortir,  mais je vais 
vous le citer seulement comme àtitre d'exemple.  On avait un problème 
quand ils ont fait la réfection,  c'est-à-dire l'élargissement du 
chemin Gérard Dame,  ils ont mis des dalles de sécurité sur le tuyau. 

      Or,  du côté ànous,  du côté ouest du chemin,  les dalles,  la 
même semaine qu'ils ont posé les dalles,  l'érosion de l'eau,  il y a 
eu une forte pluie.  L'eau passait en dessous de la dalle et la dalle 
a fait comme ça,  elle s'est mise sur le camp.  Je dis si je laisse ça 
comme ça,  ça va tout éroder,  il va tomber sur le tuyau et le tuyau 
peut être abňmé.  Je ne sais pas la force du tuyau. 

      Alors j'ai appelé par téléphone Gaz Métropolitain,  monsieur 
Yves Simard,  pour qu'il corrige ce fait-là.  On n'a pas eu de 
réponse.  On a écrit,  on n'a pas eu de réponse. On a écrit.  Par 
après,  j'ai reçu une lettre de monsieur Yves Simard me disant que Gaz 
Métropolitain,  il a le droit de passer,  repasser,  entrer,  sortir.  
Bon,  tout ça,  je savais déjà par la signature.  Mais j'ai jamais eu 
dans le suivi pendant six (6) ans,  j'ai jamais eu de réponse 
satisfaisante àce problème-là.  Jamais. 

M. JEAN PARÉ,  commissaire: 

      Est-ce que le problème existe encore? 

M. EUTIQUIO ALVAREZ: 

      Quand on s'est réuni, j'ai parlé avec monsieur Trudelle,  j'ai 
dit: "Il est temps que ce problème-là avant d'en créer un autre soit 
corrigé."  Alors j'avais mis de la roche pour empêcher justement 
l'érosion en dessous de la dalle.  Ça n'a rien corrigé.  Là,  qu'est-
ce qu'ils ont trouvé pour corriger le problème,  c'est qu'ils ont mis 
un tuyau,  la même chose qu'a fait Hydro-Québec, àcôté de chaque 
poteau,  ils ont mis un tuyau sur le dessus au milieu de la dalle.  Je 
ne peux pas voir,  je ne peux pas aller gratter pour voir s'ils ont 
redressé la dalle.  Mais ils ont mis un tuyau,  ils ont versé du 
concassé sur le dessus.  

      Mais ça a pris quand même six (6) ans et que j'en parle à
monsieur Trudelle,  en prenant un soir le temps de lui dire après une 
assemblée pour que cet état de fait soit corrigé.  J'ai trouvé que le 
suivi avait été très mal fait.  

      De la part d'Hydro-Québec,  ils ont coupé des cèdres et ça 
m'a...  je ne leur ai même pas demandé d'indemnité,  mais ils m'ont 
fait perdre une matinée pour venir vérifier que le cèdre,  
effectivement,  était coupé,  mais qu'ils avaient le droit de le 
couper.  

      Qu'est-ce que je peux vous dire d'autre?  Continuellement,  le 
fait qu'ils ont un droit permanent,  ça amène toute une série de 
frustrations parce qu'ils sont dans leur droit.  Du moment qu'on a 
signé le contrat,  comme on croit qu'ils ont le droit de passage, ils 
sont dans leur droit.  Et ils ne se gênent pas pour vous le rappeler.  
C'est la première chose qu'ils vous rappellent. 

M. JEAN PARÉ,  commissaire: 

      Je prends note de ça,  mais ce qui était aussi significatif,  
c'est que dans les faits, votre expérience semble montrer que la 
réponse àun problème prend du temps àêtre apportée. 

M. EUTIQUIO ALVAREZ: 

      Prend très longtemps.  Même,  on n'est pas écouté. 

M. JEAN PARÉ,  commissaire: 

      Il y a un deuxième point qui m'intéresse beaucoup dans les 
recommandations. Vous parlez de la notion de partenaire entre une 
personne qui a àcéder son terrain et l'exploitant du gazoduc. 



M. EUTIQUIO ALVAREZ: 

      Oui. 

M. JEAN PARÉ,  commissaire: 

      J'aimerais que vous développiez cette notion-là.  Est-ce àdire 
qu'il pourrait y avoir une entente comme quoi chacun des deux (2) 
pourrait avoir un rôle àjouer vis-à-vis l'emprise? 

M. EUTIQUIO ALVAREZ: 

      Mais je pense que la compagnie,  par exemple,  du gazoduc,  elle 
va avoir son tuyau dedans.  Le propriétaire du terrain,  pas juste 
nous,  tous les propriétaires de terrain, ils ont le terrain sur une 
longueur X,  il pourrait y avoir des redevances X par mètre de terrain 
cédé àla compagnie,  ou bien,  comme il s'est fait àdes valeurs en 
bourse,  vous êtes une valeur immobilière,  une propriété immobilière.  

      Si la valeur de TQM,  par exemple,  c'est quatre dollars (4 $) 
l'action et que votre terrain vaut une piastre et demie (1,50 $),  
bon,  bien,  disons six (6 $) pour faire un chiffre rond,  ça serait 
quatre (4) pour un (1),  mais que vous pouvez participer àla 
prospérité de la compagnie,  si vous voulez participer.  Que ce soit 
libre de participer ou pas,  ça,  ça regarde chacun d'entre eux tout 
le long du trajet,  mais ceux qui veulent participer,  qu'ils puissent 
le faire.  Mais qu'ils puissent le faire,  par exemple,  sans pénalité 
fiscale.  Parce que là,  ils vont nous donner des indemnités,  
supposons.  Ces indemnités-là vont être pénalisées fiscalement. 

M. JEAN PARÉ,  commissaire: 

      Est-ce que la notion de partenaire ne pourrait pas aussi être 
comprise dans un autre sens,  c'est-à-dire que,  par exemple,  pour 
contrôler ou,  au contraire,  encadrer l'accès àdes fins récréatives 
de l'emprise ou... 

M. EUTIQUIO ALVAREZ: 

      Moi,  je n'encouragerais pas des fins récréatives de l'emprise 
qui reste quand même un point dangereux.  Moi,  en tout cas,  je ne 
suis pas...  O.K.,  il y a toujours une sécurité.  Ils vont veiller à
la sécurité de leur pipeline,  c'est sûr,  mais ça reste quand même un 
point dangereux.  Je n'amènerai pas mon enfant jouer parmi les 
raffineries ici àMontréal.  Je trouve qu'il y a assez d'espace au 
Québec autre que là.  Mais je n'encouragerais pas mes enfants àjouer 
parmi ça;  ça,  c'est certain.  Ça reste un coin quand même dangereux.  

      Avant j'ignorais àquel point la pression pouvait être forte 
dans un tuyau,  mais ça reste quand même qu'aujourd'hui que je le 
sais,  je ne veux plus rien savoir de rester couché avec l'oreille 
dans un tuyau.  Ça,  c'est certain. 

M. JEAN PARÉ,  commissaire: 

      D'accord. 

LE PRÉSIDENT: 

      Monsieur Cloutier. 

M. CHARLES CLOUTIER,  commissaire: 

      Monsieur Alvarez,  toujours sur la question de partenaire.  Si 
je comprends bien, est-ce que vous seriez intéressé àce que...  C'est 
que présentement,  il y a une compensation financière pour la 
servitude sur votre terrain.  Est-ce que je vous comprend bien qu'être 
partenaire,  ça serait la possibilité de devenir,  au lieu d'avoir une 
compensation financière,  d'avoir la possibilité de remplacer cette 
compensation financière par,  exemple,  des actions de TQM? 

M. EUTIQUIO ALVAREZ: 

      Pas dans mon cas présentement parce qu'il me reste disons très 
peu de terrain. Je n'ai pas de place pour bâtir.  Présentement,  j'ai 
regardé ça,  je pourrais vous montrer dans les plans,  je n'ai pas la 
place.  Mais ceux qui ont la possibilité,  il y en a beaucoup qui ont 
la possibilité,  qu'ils puissent le faire. 

      Ça veut dire,  ce n'est pas juste la loi de dire: "Bon,  nous,  
on a la loi d'utilités publiques pour nous,  on passe par là et 
bonjour,  tout le monde s'écarte  parce qu'on a besoin de ce terrain-
là."  Il me semble que c'est dépassé ça.  

      Ils peuvent faire des partenariats dans lesquels: "O.K.,  vous 
avez le terrain,  nous, on a besoin de ce terrain-là.  Vous allez être 
gagnants parce qu'associés ànous,  vous allez être des gagnants."  Il 
me semble que c'est dans un esprit de collectivité que réfère une 
chose comme ça.  Les associer àeux,  ils les impliquent dans leur 
projet.  Et s'ils passent deux (2) tuyaux,  ça va être doublement 
payant pour le propriétaire d'une terre, ça serait autre chose que des 
nuisances,  qu'il va y avoir juste un danger dedans.  

      Parce qu'actuellement,  tout ce que j'ai rencontré comme 
personnes tout le long des premières audiences,  tout le monde voit de 
la même façon.  Pas juste moi qui le voit comme ça.  J'ai remarqué que 
tout le monde voit ça comme une nuisance. 

      Or,  s'ils le verraient comme implication,  ils verraient comme 
une nuisance oui, mais une nuisance qui quand même rapporte quelque 
chose.  Pas juste le problème l'hiver ou un problème d'emprise,  un 
problème de déboisement,  mais un problème dans lequel, ce n'est pas 
juste le promoteur qui fait le profit et nous,  les pertes.  Parce 
qu'actuellement,  c'est pas mal ça,  de cette façon-là.  

      Et je pense qu'il est temps aujourd'hui que la mentalité change 
pour le promoteur qui doit impliquer le public dedans.  Je ne sais pas 
si je réponds bien àvotre question. 

M. CHARLES CLOUTIER,  commissaire: 

      C'est juste que j'essaie de savoir un peu plus sur une 
compensation. 

M. EUTIQUIO ALVAREZ: 

      Ça pourrait être,  comme j'ai expliqué au début,  des actions de 
la compagnie.  Par exemple,  un propriétaire de terrain,  au lieu de 
lui donner mille dollars (1 000 $) àl'acre comme il parlait ou deux 
mille dollars (2 000 $) àl'acre,  qu'il offre,  par exemple,  bon, 
dire: "Votre terre,  aujourd'hui,  c'est tant.  Mais demain,  peut-
être que ça va être beaucoup plus."  

      On ne sait pas l'avenir,  quelle va être l'offre et la demande 
dans le temps.  "Mais on va faire une moyenne,  on va vous donner 125 
% dedans,  mais on va vous le donner dans des actions, àla valeur de 
l'action de TQM. Vous ne serez pas pénalisé financièrement par l'impôt 
et seulement le jour où vous allez vendre,  vous aurez àce moment-là 
de l'impôt àpayer,  si vous les vendez.  Sinon,  entre-temps,  ces 
actions-là, c'est un capital que vous vous faites." 

      Il me semble que c'est la meilleure façon de l'offrir.  Ils le 
font,  eux,  pour eux-mêmes.  Donc je pense qu'ils devraient impliquer 
aussi ceux àqui ils s'adressent pour leur faire part de leur 
association àeux,  puisqu'en fait,  une fois que leur terrain...  
parce qu'ils veulent immatriculer le terrain.  

      Alors l'immatriculation d'un terrain,  ça implique qu'ils vont 
l'ajouter après qu'il va être immatriculé,  dans la valeur aux livres 
de TQM ce terrain-là.  Une fois qu'ils vont être ajoutés dans la 
valeur aux livres TQM,  c'est leur propriété.  Il ne faut pas oublier 
ça. C'est àperpétuité leur propriété.  De par la verticalité des 
droits qu'ils appellent superficiaires. 

      Une fois que c'est immatriculé,  c'est fini.  Ils sont toujours 
propriétaires avec la servitude accessoire là-dedans.  Vous ne pouvez 
rien faire autre que de leur donner tout ce qu'ils veulent.  Parce 
qu'ils vous demandent même de signer,  vous vous engagez àsigner tous 
les papiers qu'ils vous demanderaient pour asseoir leur droit 
davantage.  

      C'est inconcevable.  Ils vous donnent rien,  mais ils vous 
demandent tout.  Ils vous demandent la chemise.   C'est àpeu près 
juste la chemise qu'ils ne vous demandent pas. C'est beaucoup qu'est-
ce qu'ils demandent.  Mais ça prend longtemps.  Moi,  en tout cas, je 
suis un novice là-dedans,  mais ça m'a pris six (6) mois àapprofondir 
un peu là-dedans. Et même encore,  j'ai pas fini.  Je suis sûr qu'il y 
a des choses encore et que ça me passe devant le nez encore.  Mais 
c'est très long.  C'est très long.  

      C'est pour ça qu'à un moment donné,  on parle de contrat qui 
devrait être fait de façon àce qu'il n'y ait pas de clause cachée,  
de clause qu'on ne comprend pas.  Le droit àla cession qu'on leur 
cède,  il faut être un initié là-dedans.  Pratiquement.  Ce n'est pas 
facile.  En tout cas,  je vous avoue que ce n'est pas facile.  Pour 
moi,  ça n'a pas été facile. 

LE PRÉSIDENT: 

      Vous parliez par ailleurs tout àl'heure des problèmes de suivi,  
entre autres d'un problème qui a pris six (6) ans àse régler et qui 
s'est réglé au moment où vous en avez parlé àmonsieur Delisle. 

M. EUTIQUIO ALVAREZ: 

      Monsieur Trudelle. 

LE PRÉSIDENT: 

      Monsieur Trudelle. 

M. EUTIQUIO ALVAREZ: 

      Oui. 

LE PRÉSIDENT: 

      Est-ce qu'à partir de cette expérience,  vous avez des idées sur 
la façon dont pourrait se faire le suivi courant ou périodique des 
différents problèmes qui peuvent se poser dans le cadre d'un tel 
projet? 



M. EUTIQUIO ALVAREZ: 

      Qu'ils soient plus près du public.  Simplement ça.  C'est pas 
juste faire le contact avec le public,  du moment qu'ils ont besoin de 
passer un gazoduc.  Mais àchaque année,  qu'il y ait une personne qui 
passe pour tester,  voir s'il y a des fuites dans les tuyaux.  Il 
pourrait tester aussi voir s'il y a des fuites dans les comportements.  
Il me semble que ça serait une chose aussi àvérifier si dans le 
comportement de la compagnie, qu'est-ce qui est asocial?  Qu'est-ce 
qui pourrait être plus social encore?  Ce serait très facile.  C'est 
la volonté qui leur manque.  Ce n'est pas les moyens qui leur 
manquent; c'est la volonté. 

LE PRÉSIDENT: 

      Mais est-ce qu'il y aurait des formes d'organisations qui 
pourraient faire en sorte que la volonté serait contrainte?  Ou qu'il 
n'y aurait pas le choix de le faire. 

M. EUTIQUIO ALVAREZ: 

      Oui,  mais il faudrait pour ça qu'il y ait,  par exemple,  dans 
les règlements de l'Office,  le 112,2,  qui les contraigne àles faire 
les pancartes.  Là,  il ne les contraint pas àles faire les 
pancartes,  par exemple.  J'en ai mis des pancartes moi-même et j'ai 
mis la clôture flottante.  Et ça s'est tout de suite arrêté.  Il n'y 
en a pas eu de ski-doo,  il n'y a pas eu de quatre roues,  il n'y a 
pas eu de machins qui ont passé chez nous du moment que j'ai mis la 
clôture.  

      Mais j'étais contre la loi qu'eux faisaient de nous dire: "Ah! 
vous n'avez pas le droit d'ériger des clôtures.  Vous n'avez pas le 
droit de nous mettre des barrières.  On a le droit de circuler dans 
notre emprise autant et aussi longtemps qu'on veut."  Mais ça prenait 
quelque chose pour vraiment arrêter tout ça.  Ça n'arrêtait pas.  Il y 
en avait des traces tout le terrain.  

      On n'arrêtait pas de mettre des camions de terre pour boucher 
les traces des quatre roues.  Il fallait qu'ils arrêtent d'une façon 
ou d'une autre.  Mais on était condamné àfaire les concierges pour 
eux.  C'est ça qui n'est pas normal.  

      Dans la future régie de l'énergie,  celle-là comme on dit,  il 
devrait y avoir vraiment...  dépasser qu'est-ce que fait l'Office 
présentement pour vraiment amener quelque chose,  être prévoyant,  non 
pas corriger un peu comme il arrive présentement avec les motomarines,  
non pas prévoir àcorriger après qu'il y aura eu des accidents ou des 
conflits entre propriétaires ou des choses comme ça,  mais de la 
corriger avant que cette chose-là arrive par des pancartes 
obligatoires.  

      Dans la circulation,  on met des pancartes.  Je ne vois pas 
pourquoi dans les emprises,  on ne mettrait pas des pancartes.  C'est 
encore beaucoup plus facile. 

LE PRÉSIDENT: 

      Alors je vous remercie,  madame et monsieur Alvarez. 

M. EUTIQUIO ALVAREZ: 

      Monsieur le président,  juste une chose que je veux apporter 
aussi. 

LE PRÉSIDENT: 

      Oui? 

M. EUTIQUIO ALVAREZ: 

      Dans le plan préliminaire du promoteur,  il y a un tracé dans 
lequel ils veulent couper du bois dans mon terrain,  même si je lui 
vends en totalité,  je tiens àle signaler, parce que c'est un très 
beau bois qu'on a entretenu.  Juste en face,  la terre de monsieur Di 
Paoli est déboisée.  J'aimerais bien qu'ils respectent ce cent trente-
sept (137) mètres par trente... trente-sept mètres (37) par trente-
deux (32),  qu'ils ne le déboisent pas inutilement pour entreposer des 
tuyaux.  Ça ne vaut pas la peine.  En tout cas,  ça me fait mal au 
coeur de voir qu'ils vont couper là pour entreposer des tuyaux quand 
juste de l'autre côté du chemin,  c'est une prairie. 

LE PRÉSIDENT: 

      Votre message est enregistré. 

M. EUTIQUIO ALVAREZ: 

      Merci. 

MME CATHERINE CHEVALIER-ALVAREZ: 

      Merci. 

LE PRÉSIDENT: 

      Je vous remercie et je vous remercie du sérieux de votre 
mémoire.  On sent qu'il y a de la réflexion et de la conscience des 
problèmes que cela vous pose. 

M. EUTIQUIO ALVAREZ: 

      Mais j'espère que socialement,  ça avance tout le monde.  Merci 
beaucoup. 

LE PRÉSIDENT: 

      Merci.  

      Monsieur Jocelyn Gravel.  Bonsoir,  monsieur Gravel! 

M. JOCELYN GRAVEL: 

      Bonsoir! Permettez-moi de vous présenter mon mémoire. 

      (L'INTERVENANT FAIT LECTURE DE SON MÉMOIRE). 

      Laissez-moi vous citer quelque chose dans le journal Les 
Affaires du 19 juillet au 25 juillet.  Il est dit ceci.  Il parle que: 

      "Noverco tient àla construction du gazoduc transcanadien par 
l'est comme un élément stratégique essentiel àla mise en place d'une 
plaque tournante multiénergie (électricité,  gaz et pétrole) 
s'articulant par Montréal,  base opérationnelle de ces efforts de 
pénétration des marchés de la Nouvelle-Angleterre." 

      Il dit aussi: 

      "Notre inquiétude vient du fait que si le gaz de l'Est et le gaz 
de l'Ouest sont en concurrence,  les seuls qui en profiteront seront 
le Québec et l'Ontario." 

      Ça,  c'est le ministre David Harrigan de Nouvelle-Écosse.  Il 
dit aussi que: 

      "Elles obtiendront des meilleurs prix ànos dépens." 

      Alors moi,  quand les autres àcôté de moi commencent àécrire 
des affaires de même,  je pense qu'il est temps qu'on fasse quelque 
chose parce que si ça passe àcôté de nous autres,  on va dire comme 
toujours: "Ah! il n'y a rien ici.  C'est tout ailleurs." Bien,  c'est 
parce qu'ailleurs,  ils ont des utilités àleur donner. 

      (L'INTERVENANT POURSUIT LA LECTURE DE SON MÉMOIRE). 

      Moi,  j'ai fait pour Trans Canada Pipelines le relevé sur cent 
cinquante (150) kilomètres de long et je peux vous dire que c'est 
assez difficile de retracer le gaz,  le tuyau si on ne le "probe" pas,  
puis on n'a pas un appareil pour le détecter.  Parce qu'à l'oeil,  il 
n'y a pas personne qui est capable de dire qu'il était là.  Sinon dans 
des forêts, le corridor. 

      Mais quand vous pognez des terres de cultivateur,  il n'y a pas 
un chat qui est capable de vous dire où c'est qu'est le gaz,  s'il ne 
sait pas comment le détecter. 

      (L'INTERVENANT POURSUIT LA LECTURE DE SON MÉMOIRE). 

      Je dois vous dire ici qu'en août 1991,  j'avais formé chez 
Kemtec le comité d'adaptation de main-d'oeuvre et de protection de 
l'emploi de Kemtec dont je faisais partie.  On a fait faire une étude 
par le gestionnaire-conseil Productivité Plus inc.  sur l'économie 
pour Kemtec,  éventuel acheteur. 

      Sous la mention "impact sur l'industrie pétrolière et 
pétrochimie" il avait été marqué àl'intérieur de ce chapitre-là: 
"L'importance du gaz naturel pour la raffinerie pour en faire des 
dérivés." Et le problème qui était àce moment-là,  c'est qu'on 
n'avait pas assez de gaz àMontréal pour pouvoir exploiter comme il 
faut la raffinerie.  C'est un projet qui a dû être abandonné,  c'est 
"Prostar" qui ont acheté ça. 

      (L'INTERVENANT POURSUIT LA LECTURE DE SON MÉMOIRE). 

LE PRÉSIDENT: 

      Merci,  monsieur Gravel.  Concernant les décisions et 
recommandations,  la Commission a le mandat de faire des 
recommandations.  Quant aux décisions,  il appartiendra au 
gouvernement sur la recommandation du ministre de l'Environnement et 
de la Faune de les prendre. 

      Vous avez fait une recommandation que deux (2) autres personnes 
ont faite avant vous ce soir,  sur l'utilisation des compensations qui 
seraient reçues au titre du passage dans le parc de Pointe-aux-
Prairies par la CUM. Et que ces sommes soient utilisées dans le 
secteur même où les travaux auront lieu.  Donc cette recommandation 
est bien enregistrée. 

      Vous avez une expérience passée dans la construction d'un autre 
gazoduc,  dites-vous.  Est-ce que,  outre votre appui au projet et 
votre appui quasi enthousiaste au projet, est-ce qu'il y a quand même 
de votre expérience des façons de faire que vous pourriez noter ou qui 
pourraient être utiles,  soit en phase de construction,  soit en phase 
de suivi. 

      Vous avez entendu,  vous avez lu certains problèmes que des 
propriétaires fonciers ont mentionnés.  Est-ce que votre expérience 
pourrait vous permettre d'énoncer quelques conseils? 

M. JOCELYN GRAVEL: 

      Moi,  je peux vous dire sur le pipeline,  j'ai fait de "route 
locater" àaller jusqu'à leur "clean up" qu'ils appellent en jargon de 
pipeline.  Et lorsque vous partez àla fin, quand vous avez fini le 
"clean up",  s'il y avait des clôtures,  les clôtures sont refaites; 
s'il y avait des clôtures de pierre,  les clôtures de pierre sont 
refaites.  

      Mais avec le temps,  par après,  ça se pourrait que certaines 
gens en ski-doo, quelque chose de même,  déplacent,  coupent les 
clôtures.  Mais ça se passe pareil en tant que faiseur de ski-doo,  ça 
se passe pareil ailleurs.  Quand même qu'il n'y a pas de pipeline,  si 
vous avez un chemin qui est utilisé l'été pour aller àdes chalets ou 
quelque chose de même,  puis l'hiver,  il n'y a pas personne qui s'en 
sert,  les gens passent.  S'il y a une clôture,  la clôture débarque,  
puis les gens continuent àpasser pareil.  

      Alors ce n'est pas parce qu'il y a du pipeline que les gens 
passent.  C'est parce qu'ils décident de faire leur chemin là,  puis 
ça passe là. 

LE PRÉSIDENT: 

      Monsieur Paré. 

M. JEAN PARÉ,  commissaire: 

      Je m'excuse, je prenais des notes aussi sur vos réponses.  
J'aimerais vous ramener.  Évidemment,  on sent,  monsieur Gravel,  que 
le souci principal de votre mémoire tourne autour des perspectives de 
développement économique.  Alors vous dites que le tracé de TQM 
favorise la création d'emplois directement reliés àla construction et àson entretien,  favorisera la création d'emplois dans des domaines 
reliés àdes entreprises àhaute demande en énergie. 

      Là-dessus,  est-ce que vous avez une réflexion personnelle sur 
le potentiel de développement relié àce projet-là? 

M. JOCELYN GRAVEL: 

      Bien,  si vous prenez àun moment donné dans l'est ici,  il 
avait été parlé de la cogénération.  C'est vapeur,  faire de 
l'électricité àbase de vapeur.  Bien,  pour faire de la cogénération,  
ça prend beaucoup d'énergie.  Donc c'est àpartir de l'énergie,  du 
gaz ou quelque autre énergie que vous allez créer l'électricité.  Et 
ça ne s'est pas fait dans l'est parce qu'il y a Gaz Métro qui est dans 
l'est avec du gaz,  mais ils n'ont pas le cubage nécessaire pour 
commencer àse lancer dans ce genre d'affaire-là. 

      Et aussi,  quand je vous ai souligné pour ce qui est du journal 
Les Affaires,  c'est en prévision de l'autre pipeline aussi qui va 
partir de Québec,  qui va aller aux Maritimes et des Maritimes àl'ňle 
au Sable.  

      Et si on a déjà la ligne,  nous autres,  ici,  qui part et qui 
va àla Nouvelle-Angleterre,  ça va aller de paire que le gaz s'en 
vienne par ici pour faire la plaque tournante.  Et si elle n'y est pas 
cette ligne-là,  il va passer par les États-Unis.  D'une manière ou 
d'une autre,  ils vont y aller pareil aux États.  Mais au lieu de 
passer par le Québec,  ils vont passer ailleurs.  C'est pas plus long 
que ça. 

M. JEAN PARÉ,  commissaire: 

      D'accord.  Merci beaucoup,  monsieur. 

LE PRÉSIDENT: 

      Alors ça complète nos questions.  Merci beaucoup,  monsieur 
Gravel. 

      J'appellerais maintenant monsieur Jean Gauthier pour la Société 
de développement économique de Rivière-des-Prairies et Pointe-aux-
Trembles. 

M. JEAN GAUTHIER: 

      Messieurs,  bonsoir! En tant que directeur général de la Société 
de développement économique Rivière-des-Prairies/Pointe-aux-Trembles,  
je viens vous présenter ce soir notre appui au projet du réseau de 
transport de gaz naturel. 

      (L'INTERVENANT FAIT LECTURE DE SON MÉMOIRE). 

LE PRÉSIDENT: 

      Merci,  monsieur Gauthier.  Vous recommandez,  comme d'autres 
l'ont fait avant vous,  un réinvestissement des compensations reçues 
par la Communauté urbaine de Montréal, notamment dans l'est.  Mais 
vous mentionnez de façon plus précise que ces sommes devraient servir 
au démarrage d'entreprise dans le secteur récréo-touristique. 

      Est-ce que vous seriez d'accord également avec une affectation 
pour,  par exemple,  compléter l'aménagement et le développement du 
parc de Pointe-aux-Prairies? 

M. JEAN GAUTHIER: 

      Monsieur Genest,  je pense que votre question est liée au 
démarrage d'entreprise récréo-touristique.  Si nous prenons le parc-
nature de Pointe-aux-Prairies et que nous le continuons,  nous 
continuons àle développer,  ça fait un peu partie du récréo-
touristique. 

      Disons que cette entreprise existe déjà,  si on peut appeler 
entreprise,  sauf que nous disons que si d'autres entreprises qui 
peuvent être connexes àPointe-aux-Prairies qui sont intéressées à
développer,  nous serions aussi très intéressés àce que d'autres 
entreprises se développent en même temps que Pointe-aux-Prairies. 

LE PRÉSIDENT: 

      D'accord.  Merci.  Vous avez parlé également des entreprises qui 
désirent s'établir notamment dans la région de Montréal,  en 
soulignant que Montréal est désormais en concurrence avec Portland,  
Boston,  New York,  etc.,  et que ce sont les avantages compétitifs 
qui finalement sont déterminants dans la décision d'une localisation 
d'entreprise. 

      Par ailleurs,  si le gaz est livré par le projet àBoston,  est-
ce qu'il n'y a pas un risque qu'il y ait moins d'entreprises qui 
optent pour le caractère compétitif que représenterait l'alimentation 
en gaz naturel de l'est de Montréal? 

M. JEAN GAUTHIER: 

      Là-dessus,  monsieur Genest,  je ne suis pas un spécialiste de 
ces choses.  Sauf que je dois vous dire que nous sommes en relation 
continuelle avec l'établissement ou l'expansion de nouvelles 
entreprises.  Et nous connaissons dans l'est de Montréal de grandes 
difficultés au niveau entre autres compétitif pour les prix de revient 
d'entreprise pour venir s'établir.  

      Et on se dit que si le réseau gazier passe par Pointe-aux-
Trembles et Rivière-des-Prairies,  ça sera probablement plus facile 
pour ces entreprises-là de réduire le coût prohibitif qui souvent est 
le lot de ces entreprises-là,  comme on dit dans notre mémoire, qui 
sont situées un peu excentriques de Montréal,  qui fait qu'il y a des 
pouvoirs financiers qu'elles n'ont pas pour baisser le prix de revient 
de leur entreprise. 

      Donc, je ne peux pas vous dire exactement si oui ou non il va y 
avoir une plus grande direction vers Boston,  sauf que je peux vous 
dire que s'il y a quelque chose dans l'est de l'ňle de Montréal,  il 
est plus sûr que les entreprises pourront s'approvisionner plus 
facilement ici dans l'est de Montréal. 

LE PRÉSIDENT: 

      Merci.  

      Monsieur Paré. 

M. JEAN PARÉ,  commissaire: 

      Merci,  monsieur le président.  Monsieur Gauthier,  vous êtes le 
deuxième intervenant àfaire allusion àun projet un peu plus précis, àsavoir un projet de cogénération.  Qu'est-ce que vous pouvez nous 
dire sur ce projet-là,  qui est-ce qui le parraine,  et où en est-il 
en ce moment? 

M. JEAN GAUTHIER: 

      Monsieur Paré,  je peux vous dire que étant présent dans le 
secteur ici depuis plusieurs années,  on parle de l'usine de 
cogénération depuis plusieurs années et on en parle beaucoup.  Mais il 
y a toujours des inconvénients pour aller plus loin.  Il y a des 
restrictions au niveau environnemental,  il y a des restrictions de 
tous ordres,  qui font que l'usine de cogénération pour produire de 
l'électricité àbase de vapeur ne vient pas. 

      A la question que vous me posez,  est-ce que le projet gazier 
favoriserait?  Je peux vous dire que... 

M. JEAN PARÉ,  commissaire: 

      Je m'excuse,  monsieur Gauthier,  ce n'est pas tout àfait ça ma 
question. J'aimerais plutôt savoir si Sodec fait partie de ceux qui 
font la promotion de ce projet-là, pas nécessairement au sens 
d'investissement,  mais qui participent de près ou de loin soit aux 
études d'opportunité,  soit àl'établissement des conditions qui 
rendraient ce projet-là possible. 

M. JEAN GAUTHIER: 

      Nous sommes actuellement en pourparler depuis plusieurs années 
avec les instigateurs du projet,  particulièrement les gens au niveau 
du gouvernement du Québec qui ont essayé de mettre sur pied l'usine de 
cogénération.  Régulièrement,  nous rencontrons des gens,  sauf que 
nous sommes toujours àl'état des discussions parce qu'au niveau des 
décisions,  les décideurs ne peuvent décider d'aller plus loin,  
d'aller de l'avant. 

      Mais la Sodec est impliquée au niveau du développement de 
l'usine de cogénération compte tenu que c'est encore là un projet 
durable au niveau de l'économie et créateur d'emplois. 

M. JEAN PARÉ,  commissaire: 

      Vous savez comme moi que la plupart,  sinon tous les projets de 
cogénération ont été mis en veilleuse depuis quelques années.  De ce 
point de vue-là,  vous voyez ce projet-là comme pouvant se réaliser 
quand dans le temps? 

M. JEAN GAUTHIER: 

      C'est une grande question.  Si j'avais la réponse sûre,  je 
serais peut-être plus favorisé par les gens.  Sauf que je peux vous 
dire que d'ici quelques années,  disons entre trois (3) et cinq (5) 
ans,  nous aimerions que l'usine de cogénération,  qu'il y ait 
finalement une décision finale,  parce que l'usine de cogénération 
dont on parle depuis plusieurs années àla Sodec,  on a l'impression 
que ça peut bloquer d'autres projets porteurs parce que l'usine de 
cogénération est toujours en arrière-plan,  elle viendra,  elle ne 
viendra pas.  

      Finalement,  il va falloir prendre une décision si oui ou non 
elle viendra.  Et nous, on dit d'ici trois (3) àcinq (5) ans,  il va 
falloir qu'il y ait quelque chose de décidé soit pour ou contre 
finalement,  mais il va falloir que ça se décide.  Parce que ça bloque 
la venue d'autres usines énergétiques par exemple qui pourraient venir 
ici.  Mais là maintenant,  on dit que c'est l'usine de cogénération et 
c'est ce qui est àl'avant-plan.  

      Donc il y une décision qui devra être prise.  Et nous,  on ne 
peut pas la prendre, on est un facteur facilitant au niveau du milieu,  
on est ce qu'on appelle un organisme de développement local au niveau 
de l'économie,  mais ce n'est pas nous qui sommes les décideurs. 

M. JEAN PARÉ,  commissaire: 

      D'accord.  Merci,  monsieur Gauthier. 

LE PRÉSIDENT: 

      Monsieur Cloutier. 

M. CHARLES CLOUTIER,  commissaire: 

      La qualité de vie dans l'est de la Ville de Montréal est 
toujours un élément... 

M. JEAN GAUTHIER: 

      Important. 

M. CHARLES CLOUTIER,  commissaire: 

      ...  important et où il y a une forte préoccupation.  Les parcs 
et les espaces verts, c'est certainement un moyen pour vous de 
répondre en partie àla notion de qualité de vie. 

      Dans le développement économique,  la Société de développement 
économique, le domaine récréatif,  le domaine plein air,  l'importance 
de ce secteur-là au niveau de la croissance et de l'amélioration de la 
qualité de vie,  est-ce que vous pouvez nous en parler un peu plus sur 
le terme économique? 

M. JEAN GAUTHIER: 

      Monsieur Cloutier,  actuellement,  nous faisons partie d'un 
groupe qui a été mis sur pied par le député du comté en vue de créer 
ce qu'on appelle une table récréo-touristique,  parce que la Sodec,  
comme organisme de développement local a comme priorité dans les trois 
(3) années qui viennent de créer au niveau du milieu - Pointe-aux-
Trembles et Rivière-des-Prairies,  parce qu'on s'occupe de Pointe-aux-
Trembles et Rivière-des-Prairies - toutes sortes d'activités et 
d'entreprises récréo-touristiques afin de développer ce milieu-ci. 

      Ce que je peux vous dire àl'heure actuelle,  ce que l'on pense àla Sodec,  c'est que le milieu de Pointe-aux-Trembles et de Rivière-
des-Prairies est un diamant récréo-touristique mais non poli.  Il y a 
énormément de possibilités ici,  mais jamais grand-chose a été fait 
pour pouvoir permettre de développer ou de structurer ce domaine-là 
ici.  

      Et nous croyons qu'étant presqu'une presqu'ňle,  on est entouré 
d'eau par deux (2) côtés,  on est la pointe,  juste ça nous 
permettrait de développer le récréo-touristique et nous sommes 
présentement àcréer un comité qui est particulier pour Pointe-aux-
Trembles et un autre pour Rivière-des-Prairies afin de favoriser ce 
secteur-là. 

      Je dois vous dire par contre que ce n'est pas facile parce que 
tout le monde, comme l'environnement, n'est pas sur la même longueur 
d'ondes et chacun peut avoir son projet récréo-touristique personnel,  
ce qui fait qu'il faut faire la concertation avant d'en arriver àdes 
plans précis.  Mais actuellement,  on y travaille très fort parce 
qu'on sent que le récréo-touristique est une des parties composante 
importante au niveau du développement de l'est.  
      Malgré que le développement économique pur comme TQM est très 
important. Les deux (2) vont de paire et on pense que ça peut 
cohabiter si on enlève toutes les restrictions mentales. 

LE PRÉSIDENT: 

      Merci,  monsieur Gauthier,  merci pour votre présentation.  Nous 
allons prendre une pause jusqu'à 21 h 10. 

(SUSPENSION) 

                      ********************************* 

(REPRISE DE LA SÉANCE)
 


M. JOHN BURCOMBE: 

      Bonsoir,  monsieur le président! Je vais lire notre mémoire,  ce 
n'est pas trop long. 

      (L'INTERVENANT FAIT LECTURE DE SON MÉMOIRE). 

      J'aimerais ajouter un autre point,  monsieur le président.  
Certains participants ce soir ont déjà parlé des droits superficiaires 
en perpétuité.  Je crois que cette pratique du passé doit être revue,  
le fait que cette pratique a en effet accordé aux détenteurs de ces 
droits quelque chose qui peut être très utile àeux et,  par la suite,  
le propriétaire original n'a aucun contrôle sur quelle utilisation 
sera faite de ces droits. 

      Alors pour ça,  je vais finir àce point-là. 

LE PRÉSIDENT: 

      Merci,  monsieur Burcombe.  Vous mentionnez que,  dans la 
première page de votre mémoire,  qu'en octobre 96,  pour des raisons 
toujours obscures,  PNGTS a abandonné le trajet vermontois.  Est-ce 
que les réponses qui ont été apportées par le promoteur au cours de la 
première partie,  pour vous sont toujours obscures? 

      Entre autres,  notamment quand on parlait de la proximité des 
marchés et de la présence de zone humide dans le couloir de l'oléoduc 
Montréal-Portland et les autres éléments qui ont été apportés,  est-ce 
que ces éléments-là demeurent obscurs et qu'est-ce qui aurait été pour 
vous des réponses cristallines? 


M. JOHN BURCOMBE: 

      Le fait que le rapport ou l'étude d'impact de la FERC,  la 
Federal Commission aux États-Unis n'examine pas en détail les 
différences entre les deux (2) tracés, il n'y a aucune comparaison 
détaillée de faite.  C'est seulement quelques lignes,  un paragraphe 
dans une grosse brique,  qui simplement font référence qu'il y avait 
eu un autre tracé qui passerait par le Vermont,  sans en faire une 
analyse.  Je crois qu'il y a certainement d'autres raisons que le 
simple fait qu'il y a des clients au New Hampshire qu'on peut 
desservir plus facilement. 

      Par exemple,  une citation que j'ai utilisée,  qui vient du 
rapport annuel de Gaz Métro,  indique qu'ils ont mis beaucoup 
d'efforts pour que ça passe par le Vermont.  Alors qu'est-ce que 
c'est?  Finalement,  pour déraper... 

LE PRÉSIDENT: 

      Il semble qu'ils n'en aient pas mis assez. 

M. JOHN BURCOMBE: 

      Ça a l'air.  Ça a l'air.  Mais pour moi,  il y a toujours des 
raisons qu'on ne connaňt pas àce moment-ci.  Je ne sais pas si elles 
vont ressortir finalement ou non. 

LE PRÉSIDENT: 
 
      D'accord.  Merci.  Concernant le développement durable,  vous 
avez une critique très sévère sur la conception de ce critère de 
développement par le promoteur.  Quand même,  le discours introductif 
qui a été présenté mentionnait que le gaz naturel est une énergie de 
transition et qui évite l'usage d'hydrocarbures plus dommageables pour 
l'environnement. 

      Est-ce que dans ce sens-là,  l'ensemble du projet ne peut pas 
être considéré de façon favorable àl'égard du développement durable? 

M. JOHN BURCOMBE: 

      Dans une certaine mesure où le gaz remplace d'autres 
hydrocarbures qui sont plus polluants et émettent plus de gaz d'effet 
de serre,  ça peut être avantageux.  Mais l'emphase qui est donnée 
dans ce discours d'ouverture de Gaz Métro est plutôt sur les nouvelles 
utilisations du gaz,  le fait qu'il y a une croissance dans la 
demande.  Et je crois que pour Gaz Métro,  l'emphase est toujours sur 
un accroissement de la consommation au-delà d'un simple remplacement 
des autres carburants fossiles*** 

      Il y a même dans certains cas,  Gaz Métro vise àremplacer 
l'utilisation des sources renouvelables comme le bois.  Tout est bon 
pour la concurrence dans la vie de Gaz Métro. Ça a l'air. 

LE PRÉSIDENT: 

      Merci de votre opinion là-dessus.  Vous parlez avec également 
beaucoup d'incision et de sévérité du rôle du ministère de 
l'Environnement et de la Faune en mentionnant que les moyens de 
contrôle et de suivi qui sont envisagés ne vous apparaissent pas 
adéquats. 

      Quel serait pour vous le minimum essentiel de moyens et de 
méthodes que le ministère de l'Environnement et de la Faune devrait 
déployer àl'égard de ce projet en matière de contrôle,  de 
surveillance et de suivi? 

M. JOHN BURCOMBE: 

      Bien,  c'est certain que le document,  les réponses font mention 
qu'il y aura certaines inspections que,  je présume,  sont plus ou 
moins obligatoires au début de l'ouverture du chantier et après,  au 
moment que le promoteur a fini ses travaux.  

      Alors c'est certain qu'il doit y en avoir de ces inspections.  
Mais ces inspections doivent être faites tout au long du tracé.  Si je 
comprends bien,  le promoteur va travailler àsix (6) endroits en même 
temps.  Alors ça prend des ressources peut-être même plus qu'une 
personne pour faire ça. 

      Et le fait que le Ministère n'est pas prêt àindiquer quelles 
ressources il peut consacrer àça,  je trouve ça inquiétant.  Et je 
crois qu'il doit y en avoir des visites àdes sites névralgiques ou 
des points qui sont particulièrement sensibles environnementalement.  
Mais sans les devis précis,  on ne peut pas les chiffrer vraiment. 

LE PRÉSIDENT: 

      Je vous signale en passant que l'étude d'impact préliminaire du 
FERC a été déposée. 

      Vous mentionnez que la CPTAQ,  la Commission de protection du 
territoire agricole ne devrait pas examiner ce projet avant une 
décision par le gouvernement du Québec. Pour quelle raison? 




M. JOHN BURCOMBE: 

      Alors,  pour moi,  le tracé n'est pas toujours fixé.  Ce n'est 
pas final.  Nous croyons que toujours,  il faut avoir un examen de 
l'alternative qui passerait par Highwater et c'est certain qu'on a 
demandé que l'Office national de l'énergie exige cet examen d'une 
alternative,  qui n'est pas fait encore.  Et aussi longtemps que le 
tracé n'est pas fixé,  je crois qu'il n'y a aucune raison pour que la 
CPTAQ examine le projet.  

      C'est une problématique qu'on a soulignée dans d'autres projets.  
Souvent,  la CPTAQ,  il lui est demandé un avis avant même qu'il y ait 
des audiences pour un projet. Je crois que c'est de faire les choses à
l'envers.  La CPTAQ,  je crois sa décision doit venir presque la 
dernière dans la liste des autorisations. 

LE PRÉSIDENT: 

      Merci.  

      Monsieur Paré. 

M. JEAN PARÉ,  commissaire: 

      Monsieur Burcombe,  j'aimerais savoir si, àla lumière de 
l'information dont vous disposez en ce moment,  l'alternative Vermont 
ou ce que vous appelez le projet original est tout simplement une 
alternative théorique ou présente des avantages qui, àvos yeux, la 
rendent préférentielle? 

M. JOHN BURCOMBE: 

      C'est certain qu'on a seulement àce point-ci des informations 
très limitées sur un tracé alternatif.  Mais àprime abord,  on sait 
qu'il y a une emprise existante,  celle de l'oléoduc et, àpremière 
vue,  il semble qu'il faut au moins examiner un peu plus profondément 
cette alternative.  Et peut-être connaňtre encore plus les raisons 
pourquoi le point de traverse a été changé du côté américain. 

      Le fait que la FERC appuie ce changement sans aucune 
considération des impacts que ça pourrait occasionner sur le côté de 
la frontière,  je trouve ça assez surprenant et j'ai indiqué cette 
situation àla FERC.  Je ne sais pas s'ils vont répondre ou non,  mais 
je crois qu'il doit y avoir quelque part une certaine information sur 
cette autre alternative pour qu'on puisse au moins avoir une idée de 
est-ce que ce sera valable de regarder plus en détail. 

      Personnellement,  je n'ai pas cette information en ce moment et 
le promoteur n'était pas, àce point-ci,  n'était pas exigé de la 
fournir. 

M. JEAN PARÉ,  commissaire: 

      Est-ce que vous considérez qu'il serait souhaitable que des 
projets de cette nature-là qui s'étendent sur deux (2) pays - ou ça 
pourrait être sur deux (2) provinces - fassent l'objet d'un examen par 
une commission conjointe,  plutôt que par,  mettons,  la FERC d'un 
côté et puis le BAPE ou l'Office national de l'énergie de l'autre. 

M. JOHN BURCOMBE: 

      Je crois que ce projet-ci,  certainement,  met en évidence les 
problèmes qui peuvent surgir s'il n'y a pas...  Pour moi,  il n'y 
avait pas eu assez de consultation ou de consultation entre les deux 
(2) côtés.  C'est vrai que chacune a sa juridiction qui n'oblige pas à
une considération de l'autre côté de la frontière,  mais je crois que 
ce projet met en évidence les problèmes qui peuvent arriver dans cette 
situation. 

      Je ne sais pas qu'est-ce qui se passe àd'autres points de 
traverse.  Il semble que cette question,  j'ai regardé un peu d'autres 
projets de gazoduc,  et il semble que ça n'a jamais été soulevé comme 
problème que les deux (2) côtés,  les deux (2) promoteurs chacun de 
son côté ne peuvent pas s'entendre sur le point de traverse. 

      Mais dans ce cas-ci,  je crois qu'il y a nécessité pour un 
examen conjoint de quelque sorte. 

M. JEAN PARÉ,  commissaire: 

      Merci,  monsieur. 

LE PRÉSIDENT: 

      Alors,  monsieur Burcombe,  merci pour votre présentation et 
merci pour vos réponses.  

      Monsieur Jean-François Messier pour le Regroupement pour le 
développement en partenariat àRivière-des-Prairies. 

M. JEAN-FRANÇOIS MESSIER: 

      Bonsoir,  messieurs! Le Regroupement pour le développement en 
partenariat àRivière-des-Prairies est un organisme sans but lucratif,  
qui agit comme table permanente de concertation multiréseau,  
multisectoriel,  pour le quartier Rivière-des-Prairies.  Nous 
regroupons des citoyens,  des institutions et des organismes 
communautaires dans le but de susciter et renforcer la concertation et 
promouvoir le développement local et social du quartier. 

      Nous avons pris connaissance des documents de TQM.  Il faut 
comprendre que le gazoduc va traverser une partie de l'est de l'ňle de 
Montréal formé,  entre autres,  par le quartier Rivière-des-Prairies.  
Nos craintes dans ce projet concernait l'impact du passage du gazoduc 
dans le parc Pointe-aux-Prairies.   

      Nous avons demandé avis àdifférentes personnes dans le milieu,  
le regroupement en lui-même n'est pas un spécialiste des questions 
environnementales.  On s'est adressé àla Société biologique de 
Montréal,  un organisme sans but lucratif qui opère le Pavillon des 
marais dans le parc Pointe-aux-Prairies.  Cette dernière nous a fourni 
un avis écrit un peu de ses discussions qu'elle avait eues avec TQM 
pour tenter d'amoindrir l'impact du passage du gazoduc dans le parc 
Pointe-aux-Prairies. 

      Suite àces consultations-là et les documents qu'on a consultés,  
les personnes que nous avons consultées, nous croyons que les impacts 
environnementaux du passage du gazoduc,  l'impact Pointe-aux-Prairies 
a été réduit au minimum. 

      Le gazoduc traversera aussi des terrains appartenant àla Ville 
de Montréal et puis, toujours selon nos consultations puis aussi par 
l'utilisation du forage directionnel et tout ça,  on croit que 
l'ensemble du projet serait acceptable et de moindre impact sur 
l'environnement. 

      Par contre,  on est ouvert,  étant conscient,  on pourrait dire,  
de notre peu d'expertise,  on croit que vos recommandations par 
rapport àla façon que le gazoduc va passer sur le territoire de 
l'ňle,  vont aider àsauvegarder l'environnement. 

      Outre les argents investis,  on veut vous aussi souligner les 
retombées économiques positives que va entraňner le projet.  On sait 
que le gazoduc permettra de consolider le réseau d'alimentation en gaz 
naturel pour le Québec,  puis facilitera le développement industriel 
dans l'est de l'ňle. 

      Bon,  les emplois et tout ça.  Outre notre préoccupation au 
Regroupement,  bon, il y a le développement économique,  mais notre 
préoccupation est plus pour le développement social,  le développement 
local de la communauté.  

      Puis nous,  on a remarqué dans les documents présentés par TQM 
pour le projet de gazoduc,  TQM estime que les indemnités àêtre 
versées àla CUM et àla Ville de Montréal pourraient totaliser un 
million cent soixante-dix mille (1 170 000 $),  ceci sans compter les 
montants de taxes qui seront générés par le passage du gazoduc,  
lesquels pourraient atteindre dix-neuf mille dollars (19 000 $) par 
année. 

      Donc nous demandons aux élus,  au ministère de l'Environnement 
et de la Faune de réinjecter les indemnités financières du projet de 
gazoduc de TQM dans des projets locaux et en environnement.  Ces 
sommes devraient être affectées entièrement àdes projets 
d'amélioration,  d'interprétation et de conservation de 
l'environnement pour l'est de l'ňle de Montréal. 

      Donc nous croyons qu'il serait nécessaire que le Bureau 
d'audiences publiques sur l'environnement recommande au ministère de 
l'Environnement et de la Faune et aux parties concernées que les 
indemnités soient versées dans un fonds spécial,  entièrement dédié à
l'amélioration de l'environnement dans l'est de l'ňle de Montréal.  

      Nous estimons que ce fonds devrait être administré en 
partenariat avec les citoyens,  les organismes communautaires 
sensibles àl'environnement et au développement local de Rivière-des-
Prairies et Pointe-aux-Trembles. 

      Je vous remercie pour le temps que vous nous avez consacré. 

LE PRÉSIDENT: 

      Merci. 

      Monsieur Cloutier. 

M. CHARLES CLOUTIER,  commissaire: 

      Un peu plus tôt,  on a eu une présentation de monsieur Gauthier,  
qui représentait la Société de développement économique de Rivière-
des-Prairies et Pointe-aux-Trembles. 

      J'aimerais savoir s'il y a une relation ou s'il y a eu des 
discussions ou si vous avez déjà discuté du projet de TQM?  Et est-ce 
qu'il y a une certaine compatibilité entre les intérêts dont vous nous 
faites part et les intérêts présentés un peu plus tôt par la Société 
de développement? 

M. JEAN-FRANÇOIS MESSIER: 

      On connaňt la Société de développement.  Nous,  on avait été mis 
au courant par les contacts qu'on avait eus,  qu'il y avait une 
possibilité qu'ils présentent de vouloir que l'argent soit réinvesti 
localement.  

      Je pense,  bon,  le développement économique et puis des enjeux 
de développement plus communautaire pour l'amélioration des parcs ou 
l'amélioration du parc Pointe-aux-Prairies,  selon les projets,  des 
fois ce n'est pas nécessairement compatible avec du récréo-touristique 
par rapport àl'environnement.  

      En tout cas,  ce que j'ai entendu tout àl'heure de monsieur 
Gauthier,  c'est le désir que l'argent reste localement pour qu'on 
puisse développer les parcs et puis aussi d'autres infrastructures 
environnementales.  

      Il y a la CUM qui va avoir un gros montant dans ce projet-là,  
mais il y a aussi la Ville de Montréal que,  quand on s'adresse àeux 
pour améliorer des infrastructures de parc ou certains projets 
d'amélioration,  on se bute toujours àdire: "On n'a pas d'argent. Il 
n'y a pas d'argent pour l'est." 

      Donc, il y a des sommes d'argent qui arrivent présentement,  un 
petit peu miraculeusement par un projet de gazoduc.  On aimerait 
que...  les impacts environnementaux vont être sur le territoire de 
l'est de l'ňle.  On aimerait que les aménagements que pourrait 
susciter cet argent-là se fassent dans l'est de l'ňle et non pas 
ailleurs.  

      Je pense qu'il y a d'autres personnes aussi qui ont dit le désir 
que l'argent reste localement.  En tout cas,  on se joint àtout ça 
pour promouvoir ça. 

LE PRÉSIDENT: 

      Monsieur Paré. 

M. JEAN PARÉ,  commissaire: 

      Monsieur Messier,  j'aimerais connaňtre un petit peu mieux la 
composition et l'objectif du Regroupement pour le développement en 
partenariat. 

M. JEAN-FRANÇOIS MESSIER: 

      O.K.  On est issu des Villes et Villages en santé.  La Ville de 
Montréal a mis en place Vivre Montréal en santé.  Dans les différents 
quartiers de Montréal,  il y a eu des rencontres de citoyens,  puis 
tout ça,  qui ont identifié certains points pour le développement de 
leur quartier.  L'environnement était un de ces points-là dans la 
plupart des quartiers. 

      A Rivière-des-Prairies,  le Regroupement,  bon,  composé 
d'organismes communautaires,  d'organismes institutionnels,  autant 
des écoles,  le CLSC,  la Ville de Montréal participe,  des citoyens 
aussi participent àce que les organismes travaillent ensemble àdes 
projets communs,  des projets concertés.  Plutôt que de s'en aller 
dans différentes directions,  travailler ensemble.  

      C'est pour ça qu'on dit "multiréseau",  parce qu'il y a 
plusieurs réseaux.  Ceux qui vont travailler avec des jeunes ou en 
environnement.  Puis multisectoriel,  donc on essaie de regrouper par 
rapport aux préoccupations communes.  Ça,  c'est par rapport au 
Regroupement.  J'espère que je réponds àvotre question. 

M. JEAN PARÉ,  commissaire: 

      Oui.  Je voudrais juste peut-être poursuivre un petit peu pour 
savoir qui vous avez comme principaux interlocuteurs?  Habituellement,  
par exemple,  quand vous amorcez quelque chose,  quand vous démarrez 
un projet ou quand vous vous penchez sur un dossier,  est-ce que c'est 
la Ville de Montréal?  Est-ce que la Communauté urbaine?  Est-ce que 
c'est d'autres interlocuteurs du milieu? 

M. JEAN-FRANÇOIS MESSIER: 

      Présentement,  c'est plus avec la Ville de Montréal.  Aussi,  
bon,  la Régie régionale nous subventionne avec la Ville de Montréal.  
On tente de créer,  avec les argents qui sont disponibles pour créer 
des projets ou pour répondre àdes besoins dans la communauté,  on va 
faire affaires avec,  bon,  Régie régionale,  Ville de Montréal. C'est 
les principaux partenaires.  En même temps partenaires,  mais aussi 
des personnes, quand on va aux conseils de quartier réclamer aussi des 
aménagements pour les organismes du quartier. 

M. JEAN PARÉ,  commissaire: 

      Parfait.  Merci. 

LE PRÉSIDENT: 

      Vous amenez un élément additionnel àla proposition de 
réinvestissement des indemnités reçues,  qui est de recommander la 
constitution d'un fonds qui soit géré par le milieu finalement. 

M. JEAN-FRANÇOIS MESSIER: 

      Oui. 


LE PRÉSIDENT: 

      Comment dans votre esprit ça pourrait se faire ça,  compte tenu 
de votre connaissance des habitudes de la Ville de Montréal,  de la 
CUM et des cadres légaux qui s'appliquent?  Comment ça pourrait se 
réaliser? 

M. JEAN-FRANÇOIS MESSIER: 

      Je ne suis pas très connaissant au niveau des cadres légaux et 
tout ça.  Moi,  je sais une chose,  par exemple.  En tout cas,  ma 
préoccupation est plus au niveau que ces argents-là ne disparaissent 
pas dans les fonds consolidés quelque part,  puis qu'on nous dise: 
"Oui,  oui,  les argents sont consacrés" et puis dans trois (3) ans,  
qu'on se retrouve qui ont été dépensés ailleurs ou qui ne sont plus 
disponibles. 

      Moi,  je pense que la...  comment que la mécanique d'un fonds 
spécial peut se faire,  elle se fait des fois dans d'autres domaines,  
des fois il y a des ministères qui font...  le ministère du Revenu 
avec le ministère de la Santé,  ils vont faire des fonds pour 
l'employabilité,  des choses comme ça.  

      Moi,  la mécanique m'importait peu.  C'était plus de m'assurer 
que ces argents-là restent disponibles,  puis s'il faut une 
représentation de citoyens ou d'organismes du milieu,  des élus au 
niveau de la CUM et puis de la Ville,  qu'il y ait un comité qui a une 
présentation de projets et puis que ces gens-là décident de voir si ça 
convient bien aux préoccupations du milieu,  puis àun niveau 
structurant par rapport àl'environnement, par rapport à
l'interprétation ou l'amélioration puis àla conservation de 
l'environnement. 

LE PRÉSIDENT: 

      Alors vous croyez qu'un fonds dédié offre de meilleures 
garanties? 

M. JEAN-FRANÇOIS MESSIER: 

      Ah! oui.  Certainement. 

LE PRÉSIDENT: 

      D'accord.  Alors je vous remercie de votre présentation. 

M. JEAN-FRANÇOIS MESSIER: 

      Merci beaucoup.  Bonsoir! 

LE PRÉSIDENT: 

      Monsieur David Johnston pour l'Association des ingénieurs-
conseils du Québec. Monsieur Johnston est absent.  Madame Carter,  
est-ce qu'il y a des demandes de droit de rectification? 

      Alors je rappelle brièvement la nature du droit de 
rectification.  Il s'agit d'informations factuelles,  scientifiques ou 
de données sur des points précis,  sans émission d'opinion et sans 
débat.  J'invite monsieur Gilles Barbeau.  Bonsoir,  monsieur Barbeau! 
Bonsoir,  monsieur Poisson! On s'ennuyait quasiment de ne pas vous 
voir.  On avait quasiment une vie de famille! 

                           DROIT DE RECTIFICATION 

M. GILLES BARBEAU: 

      On vous dit bonsoir,  nous autres aussi,  monsieur le président,  
messieurs les commissaires! Tout d'abord,  je voudrais juste 
mentionner que monsieur Jean Trudelle s'excuse de ne pas être parmi 
nous ce soir.  Il a dû quitter pour Calgary par affaires pour deux (2) 
jours,  cet après-midi.  Il sera toutefois lors de la reprise des 
audiences àGranby. Alors c'est lui qui aura le plaisir de venir vous 
voir en fin de soirée,  s'il y a des corrections àapporter. 

      Alors j'aimerais commencer peut-être avec monsieur Poisson qui 
aurait un petit point où vous avez questionné tout àl'heure 
concernant le commentaire de monsieur Alvarez ou de madame Alvarez. 

M. ANDRÉ POISSON: 

      Bonsoir,  monsieur le président! Bonsoir,  messieurs les 
commissaires! Il a été mentionné qu'il y avait peut-être une 
différence entre notre plan préliminaire de négociation et un plan 
d'arpentage de monsieur Alvarez préparé par un arpenteur. 

      J'aimerais préciser que nous ne sommes pas arpenteurs.  Alors il 
s'agit bien d'un plan préliminaire,  basé sur les matrices graphiques.  
En cours de route,  si nous constatons,  en rencontrant le 
propriétaire qui a un certificat de localisation,  qu'il y a une 
différence avec ce que la matrice graphique nous indique,  nous le 
corrigeons.  

      Et si,  disons,  le propriétaire n'a pas de plan,  c'est corrigé 
au moment de l'arpentage final et il y a justement de la compensation 
en fonction des nouvelles superficies.  Et cet ajustement n'est jamais àla baisse.  Si la superficie de l'arpenteur est inférieure ànotre 
superficie,  le montant reste le même.  Alors il s'agit bien d'un plan 
préliminaire et c'est écrit en gros. 

      Mais je voulais préciser aussi que nous ne sommes par 
arpenteurs. 

LE PRÉSIDENT: 

      D'accord.  Merci. 

M. GILLES BARBEAU: 

      J'aurais seulement qu'un petit point très bref,  monsieur le 
président.  C'est que tout d'abord,  il a été mentionné ce soir à
quelques reprises que l'emprise de vingt-trois (23) mètres s'étendait 
souvent àquatre-vingt-trois (83) mètres avec une section de trente 
(30) mètres de chaque côté. 

      Je voudrais juste spécifier que l'emprise est toujours de vingt-
trois (23) mètres et que le trente (30) mètres n'est qu'une zone 
contrôlée pour éviter que des travaux ultérieurs puissent endommager 
la conduite.  C'est strictement une question pour les gens de 
communiquer avec TQM pour avertir du genre de travaux qu'ils devront 
effectuer. L'emprise est vingt-trois (23) mètres. 

      Quant àl'analyse des sols,  il a été souligné qu'on attendait 
des résultats.  Nous avions déjà soumis un rapport préliminaire des 
études géotechniques faites près de l'autoroute 40.  Le numéro de 
document d'ailleurs ici est le DA-21.  Nous avons reçu en fin de 
semaine dernière l'étude finale et les dernières analyses concernant 
ces données et le tout vous sera transmis dans les jours àvenir. 

      Quant àla question du droit de mettre des clôtures sur les 
emprises,  TQM n'empêche pas les propriétaires de fermer l'accès à
leur emprise àl'aide de clôture.  Alors je ne sais pas,  moi,  si Gaz 
Métropolitain ne le permettait pas,  mais je sais que TQM le permet. 

      Et la même chose pour les pancartes,  monsieur le président,  
concernant le fait de pouvoir mettre des pancartes sur l'emprise.  Si 
le cédant ou le propriétaire,  lors des négociations avec l'agent de 
négociation,  fait part de sa volonté d'avoir de telles pancartes,  il 
n'y aura aucune espèce de problème pour qu'elles soient installées. 

      C'est tout ce que nous avions àajouter,  monsieur le président. 



LE PRÉSIDENT: 

      Je vous remercie,  messieurs.  Monsieur John Burcombe. 



M. JOHN BURCOMBE: 

      C'est seulement un petit point,  monsieur le président.  Dans la 
présentation de monsieur Gravel,  c'est ce que j'ai entendu - il peut 
me corriger si ce n'est pas le cas -mais je crois qu'il a indiqué que 
le gaz naturel était une ressource renouvelable.  Alors j'aimerais le 
corriger  pour dire que ce n'est pas une ressource renouvelable. 

LE PRÉSIDENT: 

      D'accord.  Je vous remercie.  

      Alors cette rectification met fin ànotre séance.  Je vous 
remercie de votre attention et de votre présence.  La Commission 
continuera ses travaux mercredi àGranby à19 h.  Bonne fin de soirée àtous. 

                       ****************************** 


Je,  soussignée,  LISE MAISONNEUVE,  sténographe judiciaire,  certifie 
sous mon serment d'office que les pages ci-dessus sont et contiennent 
la transcription exacte et fidèle de la preuve et des témoignages en 
cette cause,  pris au moyen du sténomasque,  le tout conformément àla 
Loi. 

                               ET J'AI SIGNÉ:

                               _________________________
                               LISE MAISONNEUVE,  S.O.

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